En France, près de 17 % de la population adulte est obèse. La prévalence était de l’ordre de 8,5 % il y a douze ans. Un enfant sur cinq présente un excès de poids.
L’augmentation de la prévalence de l’obésité au cours des dernières années a concerné particulièrement les populations défavorisées car la précarité accentue les méfaits de la sédentarité et de l’inactivité physique.
Les conséquences sur la santé sont dominées par le diabète et l’hypertension, les maladies cardiovasculaires et respiratoires, les atteintes articulaires sources de handicaps et certains cancers. L’obésité retentit également sur la qualité de vie, elle est à l’origine de stigmatisation et de discrimination. C’est une source d’inégalité sociale de santé (sources : Plan obésité ministère de la santé).
Rappel des limites entre surpoids et obésité
Définition obésité et surpoids chez l’adulte selon l’International Obesity Task Force.
Classification | IMC (kg/m2) | Risque |
---|---|---|
Maigreur | < 18.5 | |
Normal | 18.5 – 24.9 | |
Surpoids | 25 – 29.9 | modérément augmenté |
Obésité | > ou égal à 30.0 | nettement augmenté |
Classe I | 30.0 – 34.9 | obésité modérée ou commune |
Classe II | 35 – 39.9 | obésité sévère |
Classe III | > 40 | obésité massive ou morbide |
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L’exemple d’une région : Le Nord-Pas-de-Calais
La prévalence du surpoids, de l’obésité et des troubles du métabolisme énergétique en NPDC.
Le Nord – Pas de Calais est la région de France la plus touchée par la surcharge pondérale (le surpoids et l’obésité). 45,4% des personnes de plus de 18 ans sont en surcharge pondérale en 2009, dont près de 20,5 % d’obèses (contre 20% en 2003) ; environ 600 000 personnes sont obèses dans notre région. La prévalence de l’obésité grave dans la région NPDC est près de 40% plus élevée que celle de la France (1 pour 100, soit 40 000 personnes environ dans la région).La surcharge pondérale concerne 45% des femmes et 52% des hommes.
La prévalence de l’obésité a doublé chez les enfants de cinq ans scolarisés à Lille entre 1989 et 1999, passant de 5 à 12 %. Chez les jeunes de 12-25 ans, on constate un écart sensible entre filles et garçons au sein de la région. En 2005, 12,7% des filles ont un poids supérieur à la normale, chiffre supérieur à la proportion nationale, et 14,0% des garçons, chiffre en dessous de la moyenne nationale, avec une baisse significative depuis 2000 chez les garçons. Les causes premières sont des habitudes alimentaires peu adaptées et un mode de vie trop sédentaire. Enfin 14,39% des élèves de 6e de l’académie de LILLE présente une obésité.
Bien que de nombreuses études attestent que la population NPDC consacre un temps raisonnable à l’activité physique, il faut préciser qu’un comportement est sédentaire si l’on dépasse quatre heures journalières en position assise ou allongée même si l’on pratique de l’exercice en moyenne 2h30 par jour ce qui est le cas en région NPDC qui ainsi n’échappe pas à la règle commune du mode de vie sédentaire.
A lire : Les Enjeux du sport santé
Référence bibliographique
Position de consensus : activité physique et obésité chez l’enfant et chez l’adulte.
M. Duclos, P. Duché, C.-Y. Guezennec, R. Richard, D. Rivière, H. Vidalin
Résumé
- Objectifs : L’activité physique est indiquée à tous les stades de la prise en charge de l’obésité chez l’enfant comme chez l’adulte, avec un niveau de preuves scientifiques élevé. L’objectif de ce travail est de proposer des réponses pratiques à des questions-clés de médecins amenés à prescrire une activité physique chez des sujets obèses.
- Méthodologie : Cinq questions–réponses sont développées : (1) quels sont les coûts de l’obésité ? De la sédentarité ? De la mise en place d’une l’activité physique chez des sujets obèses ? (2) Quels sont les effets prouvés de l’activité physique chez le sujet obèse ? (3) Quels types d’activité physique faut-il prescrire et/ou éviter ? (4) Y-a-t-il des contre-indications à l’activité physique chez le sujet obèse ? (5) Comment évaluer l’activité physique habituelle des sujets obèses ?
- Résultats et conclusion : Cette réflexion conduit à une position de consensus de la Société française de médecine sur sport sur les modalités d’une consultation de médecine du sport en vue de la prescription d’une activité physique chez les sujets obèses.
(Sources : http://www.em-consulte.com/article/267411/alertePM)