Le jus de soja est un produit de mode, très prisé de certains milieux sportifs, pour des vertus qui sont souvent exagérées.
Certains athlètes n’hésitent pas à remplacer l’intégralité de leur consommation lactée par du « lait de soja », sous prétexte qu’il est mieux absorbé, de meilleure composition, ou que l’intestin de l’homme adulte ne serait plus capable de digérer du lait de vache… Ces croyances ne reposent sur aucune étude sérieuse, mais sont souvent une façon pour certains « gourous » de répandre leurs pseudo connaissances ou notoriété.
Lait de soja ou … jus de soja ?
Pour rappel, le produit est abusivement appelé « lait de soja ». Le terme de « lait » répond a des caractéristiques nutritionnelles précises, correspondant à celles du lait de vache, et ne peuvent en aucun cas s’appliquer au produit du soja. Le lait de soja n’existe donc pas, c’est un jus !
Que penser du jus de soja ?
L’un des inconvénients du jus de soja, repose sur l’absence de calcium. C’est pourquoi l’industrie alimentaire en a enrichi certains produits. Même en quantité apparemment suffisante (130mg), on peut s’interroger sur la réelle biodisponibilité du calcium dans les jus de soja. En effet, l’absorption du calcium du lait de vache est facilitée par la présence du lactose (de l’ordre de 25 à 30% d’absorption).
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A l’inverse, le jus de soja en est dépourvu. De plus, la biodisponibilité du calcium issu des végétaux est généralement moins bonne, en raison de l’acide phytique (son, soja) ou oxalique (épinards) qui en réduisent l’absorption (de l’ordre de 5% pour les épinards).
Une attitude exclusive vis-à-vis du jus de soja peut conduire à une carence calcique, dont les répercussions sont bien connues chez le sportif sur la préservation du capital calcique osseux, le risque de fracture de fatigue, mais intéressent également la contraction musculaire, la transmission de l’influx nerveux…
Conclusion
Le soja (cf. notre fiche aliment) est donc loin d’être un aliment « miracle » aux vertus « magiques », et n’est pas sans risque sur la santé. Ces produits peuvent s’intégrer dans l’alimentation dans le cadre d’une diversification, mais ne se substituent pas aux produits laitiers ou apports protéinés quotidiens.
Les attitudes exhaustives vis-à-vis des produits de soja, ou le recours aux compléments alimentaires de ce type ne reposent sur aucune justification nutritionnelle, peuvent parfois être délétères et exposer le sportif à un risque accru de blessure.