Les Chaussures de football à lamelles, la polémique avait commencé juste après Lyon !
La
polémique avait commencé
juste après Lyon – Sochaux,
quand après la défaite
(2-0) l’entraîneur lyonnais
et ancien coach du LOSC Claude
Puel pointait du doigt ces chaussures
qui, selon lui, étaient
une des causes de la vague de
blessures aux adducteurs chez
ses joueurs. Qu’en est-il réellement
? Réponse en quatre questions.
Source : Romain BAHEUX
www.lavoixdessports.com
1 – A-t-on plus de risques
de se blesser en lamelles ?
Sur synthétique, elles
se contentent de glisser davantage
que les crampons.
C’est sur gazon sec que les lamelles
posent véritablement problème
pour l’organisme des joueurs.
« Elles font en quelque
sorte trop bien leur travail,
explique Thierry Pottier, médecin
de l’US Boulogne. Elles ont une
très bonne adhérence.
Résultat, la chaussure
se bloque dans le gazon et on
se retrouve avec des entorses,
des blessures aux adducteurs,
au genou… » Pour
Denis Bucher, médecin à
la ligue régionale et ancien
médecin du RC Lens, il
existe aussi un risque pour l’adversaire.
« Les lamelles sont
plus tranchantes que les crampons.
Si vous mettez un tacle avec,
le joueur adverse peut se retrouver
avec une bonne coupure et devoir
arrêter son match.
»
2 – Pourquoi sont-elles portées
par les jeunes ?
Deux raisons majeures. Tout d’abord
l’aspect purement esthétique.
Les lamelles sont souvent plus
élégantes au port
que les crampons qui traînent
derrière eux une image
un peu désuète.
« Certains joueurs choisissent
la beauté au détriment
de l’efficacité »,
regrette Marc Westerloppe, responsable
de la détection des jeunes
au RC Lens. Autre cause, la production
des équipementiers. Plusieurs
modèles de chaussures à
la mode ne sont disponibles qu’en
lamelles.
3
– Que peuvent faire les entraîneurs
?
Pas grand-chose dans la plupart
des cas. « On est en
démocratie, sourit Denis
Bucher. Il est difficile de contraindre
les joueurs à porter tel
ou tel type de chaussures.»
« On fait dans la prévention,
explique Philippe Montanier, entraîneur
de Valenciennes qui a affiché
un article de presse sur le sujet
à l’entrée de son
vestiaire. On essaie de sensibiliser
les professionnels au maximum,
on leur explique quels sont les
risques. Mais bon, on ne peut
pas les forcer non plus.
»
4
– Doit-on s’alarmer ?
Certes, les lamelles provoquent
plus de blessures aux adducteurs
que les crampons. Mais ce n’est
qu’un facteur parmi d’autres.
« Les adducteurs ont
toujours été un
problème de footeux. La
fatigue, le type d’effort du joueur,
la chaussure portée…
il y a une multitude de causes
», détaille Philippe
Montanier.
Autre point à souligner,
les améliorations apportées
par les équipementiers.
« On rencontre moins
de blessures qu’avant, révèle
un médecin fédéral
en charge d’une équipe
nationale de jeunes. Il y a dix
ans, quand les lamelles sont apparues,
je peux vous assurer qu’on avait
énormément de blessures.
Les équipementiers ont
su améliorer certains points.
»
Source : Olivier VINCENTI
www.football365.fr
Très remonté contra la
presse, Claude Puel rétablit
certaines vérités sur
les responsabilités du staff
concernant les nombreux blessés.
Parmi les explications de ce problème
récurrent à l’OL, il évoque
les chaussures à lamelles : "un
désastre, surtout sur les terrains
durs. Les joueurs n’arrêtent
pas de glisser. J’essaie de les
convaincre d’utiliser des crampons
depuis la saison dernière. Certains
l’ont fait, mais c’est parfois
compliqué avec les sponsors".
Source : torcyfoot.footeo.com
Constaté lors de la reprise
de l’Ecole de foot, une grande majorité
des joueurs non pas les chaussures adaptées
à la bonne surface et s’exposent
à des risques importants de blessures
ou pathologies futures.
La pratique du football, nécessite
en fonction des surfaces de jeux différents
types de chaussures. Celles-ci doivent
être adaptées
en fonction du sol et des conditions
climatiques.
La mauvaise utilisation de chaussures
peut et va entraîner différentes
blessures minimes (ampoules) ou plus
graves (entorses, chevilles
et genoux,
décalage du bassin, problème
d’adducteurs, pubalgie,
problème de tendinite, douleur
tendon d’Achille, etc…) à
plus ou moins long terme.
Il faut donc avoir de "bons outils"
et privilégier plusieurs paires
de chaussures à budget mini,
que la dernière chaussure hors
de prix portée par les "stars"
(celles vendues dans le commerce ne
sont pas les mêmes que celles
fabriquées sur mesure pour les
joueurs professionnels). De plus en
pleine période de croissance,
la chaussure doit avoir un chaussant
large.
Différentes chaussures en fonction
des surfaces et des conditions climatiques
> Sur herbe terrain souple ou humide
: semelle trapezoïdale ou à
lamelles ou vissée.
> Sur herbe, terrain dur : semelle
moulée (multi-crampons environ
25 de petites tailles).
> Sur synthétique dernière
génération (bille de gomme)
: semelle moulée ou semelle "
ou dite "stabilisé, plates
avec stries". Les chaussures à
lamelles sont à proscrire, elles
augmentent de 80% les risques d’entorses
du genoux ou de la cheville, en cas
de torsion et favorisent le développement
des tendinites.
> Sur synthétique sablé
: semelle avec stries, chaussures de
street soccer, ou chaussures footsall.
> Sur stabilisé rouge ou sable
: semelles à lamelles (si terrain
dur) éventuellement chaussures
moulées multi crampons (terrain
souple ou humide).
> En gymnase : semelle salle, ou
chaussures training plate.
Rappel : pour les plus
grands, pour tout travail foncier sur
la piste ou dans la fosse synthétique
il faut des chaussures de type training
(basket) avec un bon amortie sur les
semelles.
Certes cela nécessite beaucoup
de paires de chaussures et un investissement
certain, même si chez certains
spécialistes les prix sont des
plus raisonnables et en cherchant bien
vous trouverez de "bonnes paires"
à 15/20€.
Kit idéal
du footballeur en fonction des surfaces
Les chaussures peuvent également
servir pour aller à l’école
(semelle à lamelle ou street).
En école de foot
– une paire de chaussures semelle lamelle
ou street
– une paire de chaussures moulés
multi-crampons
–
une paire de chaussures semelle indoor
ou basket (salle)
Autres catégories :
– une paire de chaussures semelle lamelle
ou street
– une paire de chaussures moulées
(herbe)
– une paire de chaussures semelle indoor
ou basket (salle)
– une paire de vissés ou lamelle
terrain gras
Alors parents ne cédez
pas aux caprices de vos enfants
qui veulent la dernière chaussure
mode, fluo, avec la virgule qui va bien
et les ampoules assurées, et
les pathologies futures associées.
Choisissez l’utile, le confortable,
l’efficace, leurs performances et prestations
n’en seront que meilleures et ils vous
en remercieront dans quelques années.
Source : www.footlille.com
Plus de 80% des joueurs de Ligue
1 et de Ligue 2 jouent avec
des chaussures à lamelles plutôt
que des chaussures à crampons,
selon L’Equipe. Ces chaussures,
que l’on dit souvent plus légères
et dynamiques, sont toutefois la cible
des staffs et médecins. Elles
augmenteraient en effet les risques
de blessures.
Le Lillois Adil
Rami, qui a déjà
été victime d’une
grave blessure avec ces chaussures à
lamelles, a fait son choix :
« Je me suis fait les croisés
avec. Je ne sais pas si c’est
dû à ça mais pour
ne pas prendre de risques, je ne porte
plus que des crampons. Ça accroche
mieux, surtout pour un défenseur.
Mais c’est aussi une question
d’habitude. »
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