La commotion cérébrale en sport est un traumatisme survenant dans la pratique du sport occasionnant une lésion cérébrale traumatique par des forces biomécaniques.
Les caractéristiques sont les suivantes :
- Par un choc direct (ou indirect ) à la tête, au visage, au niveau cervical ou ailleurs dans le corps avec une force transmise au niveau de la tête ;
- Créant une altération rapide des fonctions neurologiques dont la résolution est spontanée en quelques minutes ou quelques heures
- Dont les signes cliniques reflètent une altération fonctionnelle et non structurelle du cerveau , associée ou non à une perte de connaissance immédiate ou différée.
NB : Les signes et symptômes cliniques ne peuvent pas être expliqués par la consommation de drogues, d’alcool ou de médicaments, par d’autres blessures (telles que blessures cervicales, dysfonctionnement vestibulaire périphérique, etc.) ou d’autres comorbidités (facteurs psychologiques ou conditions médicales coexistantes).
Comment reconnaître une commotion cérébrale ?
Avertissement : ces signes sont à connaître pour tout choc ou traumatisme survenant lors de la pratique d’un sport mais aussi pour un événement de la vie courante (après une chute par exemple).
Un ou plusieurs signes peuvent exister de façon immédiate ou retardée :
- Perte de connaissance, convulsions.
- Troubles de l’équilibre, de la vision (étoiles, vision double.
- Mal de tête, fatigue, confusion, somnolence.
- Temps de réaction ralentis.
- Sensation d’être dans le brouillard.
- Troubles de la mémoire, ralentissement des idées.
- Changement de comportements : Irritabilité, tristesse, impression d’ivresse.
- Hypersensibilité au bruit, à la lumière.
- Troubles du sommeil ou de la vigilance.
- Diminution de la performance.
Avertissement : il faut systématiquement protéger le rachis cervical lors de l’examen clinique ou le déplacement du ou de la sportive.
Les 3 règles d’or en cas de commotion cérébrale
- Arrêter immédiatement la compétition ou l’entrainement.
- Ne pas cacher l’incident : avertir arbitre, médecin, éducateur, entourage.
- Consulter et observer le repos prescrit mais ne pas laisser le ou la sportive sans surveillance.
Sources : www.franceolympique.com
Évaluation et prise en charge
Par le médecin
Il doit utiliser le SCAT5 ++=, l’outil d’évaluation de la commotion dans le sport.
Par les personnes présentes et formées
Ces personnes doivent suivre le Consensus In Sport Group (CISG) propose l’évaluation et la prise en charge de la commotion qui se résument par les 11 R :
Reconnaître,
Le but de cet examen, réalisé en partie au bord du terrain, est de faire un rapide bilan de la commotion et de sa gravité : évaluation des symptômes, de la fonction cognitive, des nerfs crâniens et de l’équilibre.
Retirer,
Lorsqu’une commotion cérébrale est suspectée, le sportif doit être sorti du terrain de jeu et évalué de manière systématique et standard dans un lieu calme. Il ne doit pas être laissé seul et un historique de la détérioration de la situation clinique doit être réalisé.
Réévaluer,
Une évaluation médicale comprenant un historique complet et un examen neurologique détaillé, comprenant une évaluation approfondie de l’état mental, du fonctionnement cognitif, des troubles du sommeil et de la veille, de la fonction oculaire, de la fonction vestibulaire, de la démarche et de l’équilibre.
Repos,
La recommandation de repos physique et cognitif est fondée sur le fait que le repos peut soulager l’inconfort pendant la période de récupération aiguë en atténuant les symptômes post-commotion et / ou que le repos peut favoriser la récupération en minimisant les besoins en énergie du cerveau à la suite de la commotion.
Et les autres « R » : Réhabilitation, Référer, Récupérer, Retour au sport, Reconsidérer, séquelles et symptômes Résiduels, prévention du Risque : pour en savoir plus : British Journal of Sports Medecine [traduction].
Dans tous les cas moins graves le repos minimal de 48 heures est obligatoire et une réévaluation médical sera effectuée (examen clinique, radiographies, scanner, Irm et examen neurologique).
Mais…
- Savoir orienter vers un secteur hospitalier,
- Troubles persistants de la conscience avec score de Glasgow<13,
- Trouble de la vision, convulsions, nausées et vomissements,
- Etat mental altéré ou pertubé,
- Aggravation lente et certaine des signes cliniques initiaux,
- Douleur vive à la tête ou aux cervicales (mettre en sécurisation avec minerve adaptée).
La prévention
La pratique sécurisée du sport ou d’une activité physique ne permet pas d’éliminer toutes les commotions dans le sport, les stratégies de prévention des commotions peuvent réduire le nombre et la gravité des commotions dans de nombreux sports. Les éléments de la chaîne préventive de la survenue de la commotion cérébrale en sport et la limitation des conséquences de celle-ci, sont :
- Modification de certaines règles en fonction des âges de pratiques,
- Travail préventif des bons gestes à l’entrainement,
- Formations des entraineurs et éducateurs sportifs,
- Sensibilisation des arbitres ou commissaires,
- Information des spectateurs ou accompagnants,
- Diffusion des référentiels de prise en charge.
Exemple de protocole de prise en charge : la commotion cérébrale au rugby.