La pratique du cyclisme nécessite quelques règles de prudence, en particulier pour le sportif amateur…
Le port du casque et la vigilance par rapport à la circulation automobile, mais d’autres facteurs de risques existent, comme la mort subite, le coup de pompe, la déshydratation, l’insolation, les tendinites, et une pathologie plus méconnue : l’endofibrose iliaque.
L’endofibrose iliaque externe du cycliste est retrouvée de façon plus commune chez ceux qui pratiquent un certain degré d’entraînement, en terme de volume et d’intensité.
Cette affection touche l’artère iliaque externe. On la décrit communément dans la pratique du cyclisme en raison de la gêne manifeste qu’elle procure lors de la pratique de ce sport, mais les autres sports n’en sont pas exempts ; on peut également penser au triathlon…
Les signes cliniques de l’endofibrose iliaque
Le sportif pratiquant le cyclisme généralement depuis fort longtemps et régulièrement, ressent dans un premier temps une sensation de jambe plus faible par rapport au côté contre-latéral.
Il se sent diminué. Ses résultats sont surtout en baisse lors de circuits bosselés, lors du sprint final ou bien entendu lors d’épreuves individuelles type course contre la montre. Cette pathologie est maintenant retrouvée lors du cyclotourisme.
Les circonstances d’apparition
Dans la mesure où ces circonstances sont lentes et progressives, et que le signe d’appel n’est pas une douleur, il se déroule un certain temps de latence entre l’expression de la plainte et la mise en route de bilans spécialisés.
Le cycliste fait appel à son médecin habituel lorsqu’il a une impression de ne plus pouvoir fournir d’efforts importants, de se retrouver à la traîne du peloton, car tant qu’il roule au train tout va bien, dès que la vitesse ou l’intensité de l’effort augmente, il est alors décroché.
Cette notion est assez évocatrice d’endofibrose et permet d’orienter vers des bilans complémentaires.
Mots clé importants
- Jambe lourde qui ne répond plus.
- Crampe, sensation d’étau ou de cuissard trop serré.
- Jambe froide, jambe morte
L’examen clinique
Il permet de retrouver les circonstances d’apparition, la symptomatologie. Mais également de faire le point sur la condition physique, sur les habitudes d’entraînement, le volume d’entraînement, les modifications liées au changement de cadre, de club, d’entraîneur, etc.
L’interrogatoire
On recherche des antécédents familiaux. Cet examen clinique permettra également de rechercher essentiellement un facteur vasculaire immédiatement perceptible, avec une diminution très nette des signaux vasculaires dans la jambe incriminée.
Un très bon examen ancien consistait à réaliser au sein du cabinet une oscillométrie, qui orientait immédiatement vers le diagnostic.
On ne négligera pas le bilan ostéoarticulaire global. Ceci pour vérifier la posture, une posture du bassin, une inégalité des membres inférieurs, et un trouble de la statique plantaire. On vérifiera également la bonne qualité des retours veineux.
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L’examen para-clinique
Le bilan biologique
La recherche systématique d’indice métabolique sera effectuée.
Le Doppler artériel
Il rentre dans le cadre d’une demande d’examens spécialisés angiologiques. L’examen peut se faire au repos, mais peut être également sensibilisé par la réalisation d’un effort.
L’artériographie
Effectuée en complément de l’examen echo-doppler, elle sera surtout réalisée dans le cadre pré-opératoire.
Le traitement de l’endofibrose iliaque
Il est essentiellement chirurgical.
Conclusion
Il ne faut pas, bien entendu, passer à côté d’une endofibrose iliaque, mais la richesse des symptômes présentés par le cycliste ne permet pas toujours au médecin d’évoquer ce diagnostic en primo-consultation.
Il ne faut toutefois pas oublier qu’il s’agit d’un diagnostic d’élimination dont la prise en charge est essentiellement chirurgicale.