Mobilités actives et accessibilité, un atout pour optimiser le sport santé
Les municipales 2020 qui ont été perturbée par le coronavirus devaient être celles du printemps qui commence, des bourgeons, des arbres en fleur et des intentions écologiques aussi.
Même si de nombreux Maires ont été élus, attendons la suite en fonction du bon vouloir du virus et des scientifiques qui trouveront un traitement ou un vaccin.
État des lieux
Nous avions tous pris conscience d’un besoin vital de plus de vert, avec des objectifs parfois différents, mais qui se rejoignent : qualité de l’aire, réchauffement climatique, amélioration du cadre de vie, bien-être physique et moral, diminution du stress, limitation des crues, … quitte parfois à en faire un outil marketing ou un argument « à tous prix », pas toujours suivi d’effets, et parfois malheureusement mal étudié.
Le mouvement actuel de « greenwashing* », qui pour rappel est particulièrement péjoratif, semble s’immiscer dans nos communes, malgré de bonnes intentions. Tous les amateurs de déplacements actifs connaissent les pistes cyclables qui terminent sur des routes fréquentées ou mieux encore une peinture au sol délimitant sur des voies étroites un espace de circulation anxiogène pour les vélos. Nous sommes loin des bons exemples Hollandais ou Belges qui créent des « autoroutes pour vélos » sécurisée et adaptées.
Vysages et IRBMS Hauts-de-France, une expertise complémentaire
Nous pouvons accompagner le plan Coup de Pouce Vélo, légitime car il répond à des impératifs sanitaires, économiques, écologiques et environnementaux sans parler de son rôle dans l’optimisation de la mobilité active au centre des bienfaits de l’activité physique au quotidien.
Favoriser l’activité physique sur l’espace public
Parmi les thèmes récurrents qui (ré-)apparaissent, nous retrouvons la mobilité et l’accessibilité, ainsi que le schéma communal de mobilité active en parallèle d’un développement des transports en commun, relais indispensable des mobilités écologiques.
C’est particulièrement sur ce thème que se mobilisent Vysages et l’IRBMS avec la promotion de leur Plan d’Action Sport Santé (PA2S), qui promeut une réflexion à l’échelle de la ville ou de l’intercommunalité pour repenser, sécuriser et favoriser l’activité physique sur l’espace public.
► En savoir plus sur notre partenariat
Car en effet, si pratiquer une activité physique adaptée et pérenne est considérée comme une thérapie contre la survenue des maladies chroniques et les méfaits du vieillissement, les déplacements actifs seront à terme et après investissement un médicament gratuit procurant une amélioration des indicateurs de santé sur un territoire.
Les communes se responsabilisent de plus en plus face aux enjeux environnementaux et de développement durable, de nombreux efforts peuvent être constatés partout en France, notamment sur la qualité des requalifications urbaines. Les aménagements liés aux mobilités douces se multiplient, avec parfois des expérimentations grandeur nature, d’abord provisoires puis aménagées durablement.
Penser la ville de façon globale
Face à cette responsabilité des élus et des équipes techniques qui les accompagnent, la nécessité de trancher et de décider face aux réalités du terrain paraît inéluctable : planter un arbre sur un trottoir ne va-t-il pas limiter l’accessibilité ? Vaut-il mieux planter un nouveau massif ou créer une piste cyclable sécurisée ? Est-on obligatoirement obligé de choisir entre accessibilité, mobilité et verdissement ? La réponse est non à l’échelle de la commune ou du quartier, mais à l’échelle d’une rue, ou d’une zone plus petite, la réponse est souvent oui. D’où l’obligation grandissante de penser la ville de façon globale, avec suffisamment de recule et de conscience écologique, au sens plus scientifique et technique que politique.
Rechercher la qualité
Pour illustrer notre propos et reprendre un thème actuel, plusieurs villes envisagent actuellement la plantation d’arbres, parfois chiffrée avec précision. La plantation de nouveaux arbres ne devrait-elle pas être la conséquence d’une réflexion à l’échelle urbaine en profondeur, sur la limitation des îlots de chaleurs, la diminution de l’artificialisation des sols, l’augmentation de la qualité de l’aire, l’amélioration du cadre de vie…
L’arbre peut être une réponse, il est toutefois dommage de planter pour planter. Ne vaut-il pas mieux ne pas planter que de mal planter un arbre, condamné à végéter dans un milieu urbain mal pensé. Bien sûr la question de l’arbre est un exemple parmi d’autres, mais il en est de même pour chacun des thèmes liés à l’urbanisme. L’important est de rappeler la nécessité de penser la ville de façon globale dans un objectif de qualité : de l’air, des eaux, des sols, des usages …
Et le sport-santé dans tout ça ?
Le sport-santé ou plutôt l’activité physique au quotidien pour la santé intervient dans le cadre des mobilités douces mais actives, des chemins de vie pour rejoindre un centre ressource sport santé, des aires de jeux, des circuits promenades sécurisés, de rencontres et d’activité physique ou de sports. Il devient un enjeu de santé et d’urbanisme. La pratique sportive nécessite des infrastructures qui s’enchevêtrent dans les thèmes repris et développés par les villes-santé de l’OMS : la qualité de l’aire, la réduction du bruit, les déplacements, la mise à disposition de vélo ou de vélo à assistance électrique…
Le développement du sport-santé sur l’espace public interagit avec de nombreuses thématiques qu’il convient d’appréhender dans leur ensemble, comme un système complexe, pour aménager des espaces cohérents et apaisés.
A l’heure où le vert prend une part grandissante dans les débats, faisons en sorte que le sport santé sur les nouveaux espaces publics s’articulent harmonieusement avec nos usages et nos besoins de verdissement, pour améliorer le cadre de vie et réduire les méfaits de la sédentarité et du vieillissement.
Votre plan d’action sport santé – PA2S
- Une carte interactive
- Des supports techniques et de communication
- Un accompagnement personnalisé
*L’auteur : Pierre CUGNART,
- Ingénieur et Paysagiste concepteur.
- 3, rue du Maine – 51200 Epernay
- Tél. : 06 19 14 08 86
- www.vysages.fr / pierre.cugnart@vysages.fr
*Greenwashing: « On peut aussi parler de « blanchiment écologique » ou de « désinformation verte », mais le terme anglais « greenwashing » est désormais couramment employé. Ce mot signifie « verdir » ou donner une image écologique à des entreprises et à des produits qui ne le sont pas. » ADEME – Guide anti Greenwashing.