Femmes et sport
Menstruation, grossesse, ménopause, la vie de la femme est rythmée par des changements questionnant sur l’adaptation de la vie sportive.
D’un enjeu d’affirmation du droit des femmes pour participer au sport et à l’activité physique dans toutes ses dimensions, la pratique du sport plaisir ou compétitive évolue vers l’enjeu d’égalité réelle entre les femmes et les hommes.
La pratique d’une activité physique est bénéfique pour la santé physique, osseuse, hormonale et mentale en limitant la survenue de maladies chroniques ,elle doit commencer chez la jeune fille dès son plus jeune âge et se poursuivre tout au long de sa vie de femme et aussi pendant le temps de grossesse.
Ce dossier thématique « femmes et sport » by IRBMS doit aider à mieux comprendre les subtilités médicales dues au sexe et ainsi rassurer et sécuriser les pratiques à tous les âges de la vie de femme et doit aussi permettre de lutter contre les stéréotypes et les violences sexistes afin de valoriser les bénéfices de la mixité des pratiques.
Ce dossier « femmes et sport » by IRBMS est placé sous la responsabilité des docteurs Pauline SIX et Léa BUHL
Une histoire de passion !
La pratique d’une activité physique régulière fait partie des recommandations de santé avec le conseil habituel des 30 minutes d’activités physiques par jour à intensité modérée. Mais comment adapter cette règle quand le corps n’est pas tous les jours le même ? Le syndrome pré-menstruel, les menstruations, la grossesse, le post-partum, la ménopause… Autant de moments de la vie féminine qui demandent à adapter son sport pour ne pas en subir des conséquences délétères.
Avec cette promotion de la santé sportive, forte après les JO de Paris 2024, il convient aussi de se remémorer que l’activité sportive, quelle qu’elle soit doit d’abord rester un plaisir. Rien n’est plus encourageant que de sortir en ville, en campagne, en club ou en salle de sport, pour aller pratiquer sa passion.
Mais quels sont les bienfaits de l’activité physique ?
Du sport au féminin à la pratique sportive ?
L’accès aux sports pour les femmes n’a pas été une évidence et l’histoire a mis beaucoup de temps avant de voir apparaitre des femmes championnes. Marathon, Foot, Boxe, Vendée Globe… Les grands noms du sport comptabilisent désormais beaucoup de femmes dans des disciplines variées.
Pour autant il ne faut pas oublier les pionnières, celles qui ont dû braver les autorités pour participer à des compétitions, transcendant souvent le sport en acte politique. Un exemple à citer, parmi la multitude d’exploits, est celui de Roberta Gibb, première femme de l’histoire à courir et finir le marathon de Boston en 1966… déguisée en homme !
Elle participa trois fois au marathon de Boston en 1966, 1967 et 1968, avec des temps la plaçant comme première femme de chacune de ces compétitions (une poignée de femmes ont concouru sans dossard), mais ces records n’ont été reconnus qu’en 2006 par la Boston Athletic Association.
Nous espérons à travers ce dossier, contribuer à la curiosité, afin d’optimiser la pratique féminine car Bougez c’est la Santé !
1- Valoriser la présence des femmes dans le sport
À la suite des recommandations de la commission d’étude du Congrès olympique du Centenaire, Congrès de l’Unité, en 1994, le groupe de travail femme et sport a été créé en décembre 1995 pour devenir, en mars 2004, une commission à part entière qui se réunit une fois par an.
Sur la base des recommandations formulées par la commission, le département de la coopération internationale et du développement du CIO établit et met en œuvre un programme d’action.
Autorité suprême du Mouvement olympique dont le but premier est de promouvoir l’Olympisme et de développer le sport partout dans le monde, le CIO joue depuis toujours un rôle important dans cette thématique. Il a ainsi pour but de favoriser l’émergence d’une tendance positive visant à valoriser la présence des femmes dans le sport -et ce à tous les niveaux- rôle qui s’est intensifié au cours des dernières décennies.
2- La présence des femmes – l’exemple du monde olympique
La première édition des Jeux Olympiques de l’ère moderne en 1896 n’était pas ouverte aux femmes. Presque 129 ans plus tard, les conditions ont bien changé et la présence des femmes au sein du Mouvement olympique – et ce à tous les niveaux – est devenue une évidence.
Cette évolution s’est opérée lentement en parallèle de l’histoire des droits de la femme, où le sport a pu, par bien des aspects, modifier profondément le regard politique au sujet de la condition féminine. En 2025, les combats féministes continuent afin de conserver les droits acquis aux cours des siècles derniers.
L’accès au sport a fait partie des documents et instruments internationaux défendus et adoptés par les Nations Unies et d’autres institutions dans les années 70 et 80. Il a été admis que le sport et l’activité physique avaient des effets positifs sur la santé et que tous deux contribuaient à l’élimination des stéréotypes sexospécifiques produits par la société.
Le Mouvement olympique et la communauté sportive dans son ensemble ont adhéré à ce mouvement et, peu à peu, ont pris des mesures visant à accroître le nombre de femmes présentes dans la sphère sportive en général. Davantage de sports et de disciplines ont été accessibles aux femmes, à tous les niveaux et dans tous les pays ou presque.
Au cours des vingt dernières années notamment, le CIO, en coopération avec les Fédérations Internationales de sport concernées (FI) et les comités d’organisation des Jeux Olympiques (COJO), a tout fait pour que le programme olympique féminin soit étoffé. La décision prise par le CIO de s’assurer que tous les sports demandant à être admis au programme olympique comportent des épreuves féminines est venue renforcer cette tendance. En 1981, à l’initiative de l’ancien président Juan Antonio Samaranch, qui souhaitait que des femmes soient cooptées membres du CIO, l’organisation a commencé à œuvrer en faveur de la présence des femmes à des postes de direction dans le sport. À l’heure actuelle, 47.7% des postes, au sein des 30 commissions, sont aujourd’hui occupés par des femmes.
Lors des JO de Paris 2024, sur les 64 médailles remportées par la délégation française, 24 ont été gagnées par des femmes. D’ailleurs l’athlète française la plus médaillée de l’histoire des JO d’été est Clarisse Agbegnenou : 5 médailles (3 en or, une en argent et une en bronze) dont une médaille d’or et une médaille de bronze obtenues en 2024 après avoir donné naissance à sa petite fille un peu plus d’un an auparavant !
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La Charte olympique a été amendée afin de contenir, pour la première fois de son histoire, une référence explicite à la nécessité d’œuvrer dans ce domaine : « Le rôle du CIO est d’encourager et soutenir la promotion des femmes dans le sport, à tous les niveaux et dans toutes les structures, dans le but de mettre en œuvre le principe de l’égalité entre hommes et femmes » Règle 2, paragraphe 7, Charte olympique, état en vigueur au 07.07.2007 |
Dossier thématique chapeauté par le Dr Pauline SIX et le Dr Léa BUHL, Responsables de la thématique Sport et Femmes au sein de l’IRBMS
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