De nouvelles informations nous sont parvenues le 09/10/2020 :
« Les personnes en situation de handicap qui auraient besoin de pratiquer une activité physique régulière ainsi que les personnes disposant d’une prescription médicale d’activité physique adaptée (APA) souvent intégrées dans des parcours de soins font désormais partie des publics prioritaires qui peuvent continuer d’exercer leur pratique dans les équipements couverts de type X (gymnases…) »
► Lire cet article du Ministère chargé des sports : Nouvelles mesures pour le sport
Alerte des professionnels de l’activité physique relayée par le collectif France Sport Santé
Le 25 septembre dernier il a été annoncé la fermeture des salles de sport pour tous les publics dont ceux pratiquant une activité physique à but thérapeutique.
Il est évident qu’il s’agit ici d’un non-sens de santé publique dans le cadre de la continuité du parcours de soins car l’Académie de Médecine a déclaré l’activité physique comme thérapie non médicamenteuse.
Les professionnels de l’activité physique déclarent…
« En effet, selon les termes du communiqué gouvernemental du 25 septembre 2020, les personnes atteintes de maladies chroniques ne sont pas incluses parmi les publics reconnus comme « prioritaires ». La continuité thérapeutique, indispensable dans leur parcours de soin, n’est pas prise en compte dans les exceptions ouvrant droit à l’accès aux équipements sportifs, alors que les continuités « éducative, professionnelle ou de haute performance » le sont… »
« Il ne s’agit pas pour nous de nier la gravité de cette pandémie, et les risques auxquels exposent les espaces confinés. Nous sommes d’autant plus conscients de ces impacts que nous prenons en charge chaque jour des publics dans leur difficile parcours de réadaptation post-COVID. Il s’agit simplement de pointer une contradiction en rappelant ce que le Haut Conseil de Santé Publique (HSCP) affirmait dans son avis du 2 juillet 2020 :
Les personnes atteintes d’une maladie chronique, notamment diabète, obésité, affections respiratoires chroniques, ont davantage de risque de développer des formes graves de la Covid-19. Les conditions dans lesquelles s’effectuent les activités physiques de ces patients doivent tenir compte de ce risque accru, mais ne doivent en aucun cas servir de prétexte à l’abandon de l’activité physique ;
Abandonner les programmes d’APA en cours induirait des effets délétères dramatiques pour ces personnes fragilisées, comme pour toutes les personnes que nous suivons depuis des semaines pour d’autres pathologies et pour qui l’activité physique adaptée est une thérapeutique non médicamenteuse validée. »
Des effets délétères sur la santé de millions de personnes
L’IRBMS Hauts-de-France a toujours mis en avant les conditions de dispensation de l’activité physique par le médecin traitant nécessitaient la même rigueur que la prescription d’un médicament puisqu’il s’agissait d’améliorer la santé de malades chroniques en ALD. Il est donc inimaginable de suspendre ce traitement qui aura effectivement des effets délétères sur la santé de millions de personnes.
C’est pourquoi, l’IRBMS et son COPIL « Mieux prescrire l’activité physique sur ordonnance » s’associe à l’alerte lancée par les professionnels de l’activité physique sur ordonnance et demandent aux pouvoirs publics de considérer les publics bénéficiaires du sport sur ordonnance comme des publics prioritaires, pour leur ouvrir l’accès à des espaces de pratique conçus pour le sport et l’activité physique adaptée dans le strict respect des mesures sanitaires adaptées aux soins.
Pour sécuriser la pratique en ces temps de pandémie l’IRBMS rappelle aussi dans un dossier spécial Covid-19 les conditions de sécurisation médicales et les gestes barrières pour la sécurisation sanitaire.
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