Gagner aux Jeux Olympiques de Pékin
Les
Jeux Olympiques de Pékin
qui se dérouleront du 8
au 24 août 2008 et seront
les XXIXèmes Jeux Olympiques
de l’Ere moderne.
Pékin, Capitale de la Chine,
accueillera de nombreux sportifs
du monde entier dont 320 sportifs
qualifiés pour représenter
la France.
SOMMAIRE
– Particularité
géo-climatique de Pékin
– La compétition
à Pékin
– Conditions d’adaptation
à la chaleur
– Le transport aérien
– Prise en charge
médicale sur le site
– Les pathologies
à risques
– La préparation
des athlètes olympiques
– Lutte contre le
dopage
– Conclusion
Tous ces sportifs français
viendront avec l’esprit
de Pierre de Coubertin «
L’essentiel est de participer
». Mais nous
espérons une fourchette
de médailles entre 30 et
40 dans le bilan
final de l’Equipe de France
Olympique.
+ Particularité
géo-climatique de Pékin
Pékin peut être atteint
après 10 heures de vol
environ, en vol direct, en sachant
que les vols partent de France
en fin d’après-midi
pour arriver le jour suivant en
début de matinée
à Pékin.
Le sportif français
devra donc s’adapter à
:
-; le décalage
horaire
-; la pollution
atmosphérique
-; l’alimentation
-;
la langue
-; le climat
(selon le site retenu, chaleur,
humidité, taux d’hygrométrie)
La température
moyenne à Pékin
est retenue comme étant
proche des 30°,
pour un taux d’hygrométrie
à 85%. Il est
donc nécessaire que l’organisme
puisse s’adapter à
ces conditions atmosphériques.
+ La Compétition
à Pékin
– [haut]
28 sports, 38 disciplines, 312
épreuves seront représentés
pendant 18 jours de compétition.
37 sites de compétition
ont été choisis,
31 pour la seule ville de Pékin.
Hong-Kong sera un autre site dont
les conditions atmosphériques
n’auront pas la même
approche que la ville de Pékin.
La cérémonie d’ouverture
se déroulera le 8
août 2008, correspondant
au chiffre 8,
porteur de chance
chez les chinois. La clôture
des Jeux se déroulera le
24 août 2008.
+
Conditions d’adaptation à
la chaleur
– [haut]
Pratiquer un sport en milieu chaud et
humide est handicapant pour
la performance sportive.
Cette ambiance chaude
provoque les modifications suivantes
:
-; augmentation de la transpiration
-; vasodilatation cutanée
-; diminution de la capacité
aérobie
-; vasodilatation
cutanée
-; enfin l’ensemble
conditionne une récupération
plus difficile
Ceci entraîne globalement une
fatigabilité plus importante,
une diminution de la contractivité
musculaire et un déficit
des temps de réaction.
Enfin, la récupération
est handicapée par une modification
notable du sommeil, liée
à la fois aux conditions atmosphériques
mais également aux possibilités
de mauvaises adaptations de l’alimentation
et aux déplacements hors de chez
soi.
Dans les cas de non-adaptation,
avec une surveillance médicale
non attentive (ce qui ne peut pas être
le cas dans le cadre de la délégation
officielle française), il existe
un réel danger de coup de chaleur,
avec hyperthermie
maligne.
Heureusement, l’acclimatation
à la chaleur est possible, avec
une adaptation qui prendra en tout une
dizaine de jours. Est-il possible de
s’adapter préalablement
en dehors du lieu de compétition
? Oui, si les conditions climatiques
sont à l’identique.
Le premier et seul conseil
que l’on peut donner aux pratiquants
non habitués et non suivis
médicalement est d’empêcher
cette sensation de soif, de boire
avant d’avoir soif.
Diminuer les effets de la température
et de la chaleur peut se faire grâce
à l’exposition à
un air frais. Ceci est possible par
des douches d’eau froide, l’application
de compresses froides humides, l’utilisation
de ventilation ou de climatisation.
Dans ce cas, attention aux affections
O.R.L.
+
Le Transport aérien
– [haut]
Le risque essentiel du transport aérien,
surtout lorsqu’il est fait en
classe économique, est représenté
par le risque de phlébite
avec embolie pulmonaire. Cette
pathologie, certainement sous-estimée,
est essentiellement vécue pour
les vols long courrier, supérieurs
à 4 heures.
Dans le cas du vol Paris/Pékin,
nous nous retrouvons dans ces conditions
puisque la durée de vol est supérieure
à 10 heures, la classe économique
correspondant aux moyens financiers
des délégations ou des
sportifs, sauf prise en charge particulière.
Il existe des facteurs prédisposant
qui doivent être préalablement
dépistés. On
peut noter :
-; un
trouble de la coagulation
-;
une prise d’ostéo-progestatifs
-; des antécédents
trombo-emboliques
Les facteurs aggravants correspondent
aux conditions de transport (position
assise prolongée), à la
déshydratation pendant le vol
et la prise excessive d’alcool.
Pour ce faire, évitons les vêtements
trop serrés, bougeons en quittant
notre place de temps à autre,
il faut lutter absolument
contre ce que l’on
appelle la stase veineuse.
Enfin, le port de chaussettes ou bas
de contention est indiqué dans
tous les cas, qu’il y ait ou non
de facteurs de risques préalables.
La prévention médicamenteuse
ne sera retenue que s’il existe
un facteur de risques évident.
Dans ce cas, le médecin emploiera
des héparines
à bas poids moléculaires.
Bougez, abstinence
de l’alcool et contention
sont les maîtres mots
pour lutter contre les inconvénients
d’un vol long courrier Paris/Pékin.
+ Prise
en charge médicale sur le site
– [haut]
C’est le Docteur Maurice
VRILLAC, Président de
la Commission Médicale du
CNOSF, qui coordonne depuis de
très nombreuses années
l’ensemble des médecins
et professionnels de la santé
prenant en charge la délégation
française.
Il est aidé dans cette tâche
par le corps médical et paramédical
des différentes fédérations
représentées.
Par ailleurs, sur place à Pékin,
dans les sites d’entraînement
comme Quingdao ou Hong-Kong, des hôpitaux
ont été désignés
pour recevoir les athlètes et
leur délégation.
+ Les Pathologies
à risques
– [haut]
Dans ce type d’événement
des Jeux Olympiques, en dehors des intoxications
alimentaires peu probables (diététique
surveillée), des accidents d’adaptation
à la chaleur ou au climat, ce
sont surtout les pathologies courantes
retrouvées en France ou les pathologies
traumatiques inhérentes à
leurs compétitions qui seront
prises en charge.
Pour ce faire, il est prévu non
seulement des hôpitaux
d’accueil mais des mesures
d’évacuation vers
la France avec site de réception
en France.
+ La Préparation
des athlètes olympiques
– [haut]
L’ensemble des sélectionnés
a passé des examens dans le cadre
du suivi longitudinal, prévention
du dopage, prévention
des facteurs de risques. Ils
ont par ailleurs pu réaliser
un certain nombre d’examens biologiques,
qui permettent à la fois une
bonne préparation, une prévention
de ces phénomènes de surentraînement,
et un dépistage des facteurs
de risques.
Cette biologie élémentaire
prend en compte l’ensemble des
dysmétabolismes, le profil hépatique
est classique, le profil endocrinien
comprend le cortisol, la testostérone
et le magnésium érythrocytaire,
les sérologies hépatiques
sont bien entendu effectuées.
C’est l’ensemble des dirigeants,
des entraîneurs, des athlètes
et du corps médical qui est concerné
par la préparation olympique.
+ Lutte
contre le dopage
– [haut]
L’Agence Française de Lutte
contre le Dopage (A.F.L.D.),
en rapport avec les différents
organismes responsables, dont pour les
Jeux Olympiques le Comité International
Olympique et le Comité National
Olympique et Sportif Français,
mettent en place un certain nombre de
dispositifs
pour lutter contre le dopage est
faire de ces Jeux des jeux sans dopage.
Toutefois, un certain nombre d’athlètes
sélectionnés peuvent être
amenés à devoir prendre
des médicaments qui figurent
sur la
liste des produits interdits. Pour
ce faire, la Commission Médicale
du C.I.O. a mis en place une procédure
de dossiers d’A.U.T.,
spécifiques
aux Jeux Olympiques et coordonnés
par les Fédérations Nationales
concernées.
Nos athlètes français
par ailleurs, peuvent faire partie en
fonction de la date de leur sélection,
de groupes cibles qui peuvent être
à tout moment contrôlés
de façon inopinée.
Le dopage est l’affaire
de tous, tout athlète
sélectionné pour représenter
la France doit pouvoir bénéficier
de contrôle urinaire et de contrôle
sanguin.
+ Conclusion
– [haut]
Les Jeux Olympiques de Pékin
représentent une passion et un
enjeu pour la plupart de nos athlètes.
Si obtenir une médaille est le
rêve de chacun, participer aux
cérémonies d’ouverture
et de clôture reste pour beaucoup
une grande motivation.
Ces Jeux, qui doivent rester dans l’esprit
de Pierre de Coubertin, doivent être
préparés avec
rigueur et professionnalisme,
ce qui est le cas en France grâce
aux compétences médicales
de l’Equipe placée sous
la direction du Docteur Maurice VRILLAC.
Bonne chance aux athlètes
français, et n’oubliez
pas qu’il y a en Chine un monument
exceptionnel que l’on appelle
« La Muraille de Chine ».
Sport et tourisme sont quelquefois difficiles
à concilier, mais ce serait dommage
de ne pas en profiter.
Lire aussi :
–
Conseil de préparation
au décalage
horaire.
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