Sport et loisir, la chasse représente selon son type de pratique, une dépense énergétique de faible à significative. L’effort de marche est accentué par le port de la gibecière, par le type de terrain, en plaine, dans les bois ou en vallées, et par la durée de pratique habituellement de plusieurs heures. Attention, consommer son tableau de chasse n’est pas forcément compatible avec vos contraintes nutritionnelles d’autant qu’il est de tradition d’accompagner les plats de bons vins dans une ambiance conviviale. L’alimentation n’est pas orientée vers la performance puisque la chasse est une activité de détente, pratiquée dans un but de plaisir et de partage.
Elle implique toutefois certaines adaptations des habitudes alimentaires, en ce qui concerne essentiellement les besoins de s’hydrater, par l’augmentation de l’activité musculaire et par la sudation engendrée par la marche et l’effort .Il faut donc éviter la déshydratation, facteur de blessures, même dans les pratiques de loisir. L’âge n’interdit pas la pratique physique de la chasse, bien au contraire, les bénéfices d’une activité physique sont bien reconnus à tous les âges de la vie et tout particulièrement chez les seniors.
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Le senior qui « bouge » entretient son tonus musculaire, sa souplesse articulaire et ralentit la déminéralisation osseuse. Il stimule son appareil cardio-vasculaire et sa respiration. L’activité physique améliore également les facultés cognitives et prévient les maladies neurologique et de la dépression nerveuse. L’activité physique est ainsi un facteur essentiel de santé constituant la meilleure prévention du handicap, améliorant la qualité et l’espérance de vie. Or, les habitudes alimentaires se modifient naturellement avec l’âge et ne sont plus forcément en adéquation avec la pratique physique. Toute pratique physique augmente la dépense énergétique.
L’alimentation lors de la pratique de la chasse
L’alimentation doit répondre à la dépense supplémentaire liée au travail musculaire et au port de l’arme de chasse. Celle-ci peut devenir importante pour une partie de chasse longue et sur un terrain escarpé. Les apports énergétiques et glucidiques doivent s’adapter à cette pratique physique.
Conseil alimentaire simple
Le petit-déjeuner devra être à la fois calorique, mais avant tout facile à digérer, car il correspond au dernier repas avant la partie de chasse. Une boisson d’attente permettra éventuellement de faire un relais énergétique dans l’heure qui précède le début ou en arrivant sur les lieux. Le fruit frais sera remplacé par une compote, plus digeste en raison d’une meilleure tolérance des fibres alimentaires, ce qui évite des désagréments intestinaux. Le pain sera de préférence grillé, en évitant le pain bis, complet ou viennois. Il peut se remplacer par un bol de céréales, un gâteau de semoule, selon les goûts et habitudes de chacun. On y associe un laitage, de la confiture ou compote et une boisson.
Pour les adeptes du salé, le petit-déjeuner habituel peut être conservé avec jambon blanc découenné dégraissé, en évitant les fromages et autres produits gras. Une purée jambon ou pâtes au jambon peuvent se concevoir, en respectant un délai suffisant pour la digestion (3 heures). La règle des 2 à 3 heures de délai avant la chasse est de rigueur. Si cette règle écourte la durée du sommeil en imposant un lever trop matinal (chasse en début de matinée), d’autres choix sont possibles.
Le petit-déjeuner se transforme alors en collation ou en « mini repas » glucidique, composé d’une compote de fruits, un laitage (selon la tolérance individuelle) et un produit glucidique type gâteau sport, gâteau de riz ou de semoule. Une bonne hydratation facilitera la digestion rapide. Une boisson d’attente sera préconisée dans l’heure qui précède l’effort. Lorsque la chasse est très matinale, on peut également proposer une boisson énergétique au goût chocolaté ou praliné, pour remplacer le petit-déjeuner. Cette boisson, disponible dans les magasins spécialisés est spécifiquement conçue pour cette situation.
Conduite à tenir en cas de blessures
Lors d’une partie de chasse vous pouvez vous blesser en tombant ou vous faire une entorse en marchant. Une prise en charge immédiate adaptée aux circonstances limite les conséquences et permet de reprendre la chasse plus rapidement dans de bonnes conditions.
Sur le terrain, la règle d’or à retenir est :
– G : Glaçage
– R : Repos
– E : Elévation
– C : Compression
Dans l’attente d’un avis médical, lors d’un traumatisme grave avec plaie ou perte de connaissance, appel des urgences (Urgences : 18 ou 15 ou 112).
Conclusion
La chasse est une activité physique de plein air qui permet d’entretenir le corps et l’esprit. Encore faut-il ne pas tomber dans ses travers « alimentaires » et d’éviter tous les excès. Pratiquer la chasse selon ses possibilités physiques c’est préserver sa santé et améliorer sa qualité de vie : A vos marques…prêts… bougez ! Bien manger, bouger plus, c’est possible ! Voici les 9 repères de consommation pour vous aider au quotidien (Programme National de Nutrition Santé) :
– Au moins 5 fruits et légumes par jour.
– De la viande, du poisson ou des oeufs une à deux fois par jour.
– Des féculents à chaque repas (selon appétit).
– 3 produits laitiers par jour, voire 4 pour les enfants,
les adolescents, les plus de 55 ans et les femmes ménopausées.
– De l’eau à volonté.
– Limiter sa consommation de sucres.
– Limiter sa consommation de matières grasses.
– Limiter sa consommation de sel.
– 3 produits de la mer par semaine (poissons, crustacés, coquillages…),
ou au moins 1 abat par mois (boudin, rognon, foie…).
Pour mieux comprendre et arriver à respecter ce programme, 5 fruits et légumes/jour correspondent à 5 portions. Chaque portion équivalente de 80 à 100 g, c’est-à-dire la taille d’une poignée ou de 2 cuillerées à soupe.
QUELQUES EXEMPLES :
1 petite pomme, 2 abricots, 1 tranche de melon, 1 banane, 5 ou 6 fraises, 1 orange, 5 ou 6 cerises, 1 part de salade, 2 cuillerées à soupe d’épinards, 1 grosse carotte, etc.