Mieux connaître la pratique… du Football
Le football est le sport le plus populaire de la planète. La première coupe du monde a été gagnée par l’Uruguay en 1930. La France a remporté celle 1998 en battant en finale le Brésil.
La pratique du football présente des risques de traumatismes, de chocs, de chute ou de contacts entre partenaires ou adversaires. Qu’ils soient pratiqués à un haut niveau ou dans le cadre de la convivialité ou du loisir,sur en terrain extérieur ou en salle le football envoient tous les dimanches de nombreux pratiquants vers les services d’urgence.
Heureusement, les accidents graves sont rares, même s’ils peuvent entraîner des soins, un arrêt sportif et un arrêt de travail ayant un véritable coût social.
Le bon respect des règles, associé à celui de l’arbitre, à la connaissance des gestes techniques et au maintien d’une bonne condition physique, limite les risques d’accidents ou du moins en diminue leur gravité.
Connaître les bonnes pratiques : quelles sont les situations « à risque » ?
- Hydratation insuffisante au quotidien et lors de la pratique du foot
- Restriction des apports énergétiques
- Echauffement insuffisant
- Carence de pratique des étirements
- Geste sportif contrarié dans l’effort, dans l’élan
- S’entraîner au-delà de ses capacités
- Activité physique sous climat chaud, froid ou humide
- Matériel sportif inadapté
- Récupération insuffisante et surcharge d’entraînement
Les accidents articulaires et musculaires les plus fréquemment rencontrés
Les entorses :
Les entorses des membres inférieurs sont les accidents les plus rencontrés lors de la pratique d’activités physiques ou sportives, puisqu’elless représentent à elles seules prés de 40 % de l’ensemble des accidents sportifs.
Il s’agit le plus souvent d’entorses de l’articulation de la cheville, dites entorses tibio-tarsiennes, ou d’entorses du genou souvent associées à une lésion du ligament croisé antérieur, ou du ménisque survenant seul ou lors d’un choc. Ces entorses sont provoquées par une mise en tension anormale de l’articulation. La douleur est souvent très violente, l’articulation peut immédiatement gonfler et présenter une ecchymose ou un hématome. Mais ces entorses sont souvent bénignes même si l’accident est spectaculaire.
En aucun cas, il ne faut forcer sur une douleur. La sagesse nécessite toujours l’arrêt de la pratique et une prise en charge immédiate (GREC). Il faut savoir rester très prudent et savoir dépister une fracture associée… Le traitement de ces entorses a beaucoup évolué. En effet, rares sont celles qui sont plâtrées ou opérées (à l’exception du ligament croisé du genou).
Dans la plupart des cas, après avoir fait un bilan initial lésionnel, le médecin conseillera le port d’une attelle rigide pour une durée déterminée en fonction de la lésion. Puis après ce temps de repos des séances de kinésithérapie seront prescrites avec une rééducation spécifique, dite proprioceptive, sur plateau instable.
Pour le genou en cas de lésions associées comme une rupture du ligament croisé ou du ménisque le traitement sera chirurgical avec la nécessité de réaliser une rééducation et une réadaptation à l’effort préalable à la reprise du sport. C’est donc pour éviter ces accidents qu’il est constamment rappelé de respecter les consignes données par les arbitres ou, s’il n’y en a pas, d’appliquer les règles élémentaires de fair-play. Une bonne condition physique, le port de chaussures adaptées au terrain, la réalisation du geste technique limiteront le nombre d’accidents.
Comment prendre en charge un accident sur le terrain ?
Le maître mot est GREC, ce qui signifie : G comme Glace R comme Repos E comme Élévation du membre C comme Compression des lésions.
En effet, l’application de froid (G) est la seule prise en charge qui ne peut en aucun cas aggraver la lésion. Celle-ci ne doit jamais se faire par contact direct avec la peau afin d’éviter les brûlures. Toute forme de froid est bienvenue, tout dépendra du lieu de l’accident. Après l’application de froid, d’une durée de 15 minutes environ, le membre sera mis au repos (R) en ayant pris soin de l’élever (E) légèrement sur un coussin et l’on appliquera un pansement compressif (C) ou une petite attelle pour rigidifier l’articulation. Il est inutile de masser, dangereux de mobiliser ou de tester sans avis médical.
Pour soulager le membre atteint et le mettre au repos, utilisez des cannes, des bâtons ou mieux des béquilles, et aidez-vous de votre entourage. Consultez votre médecin dès votre retour chez vous.
Les accidents musculaires
On en rencontre beaucoup lors de la pratique des sports collectifs, et en particulier au football. Allant de la simple élongation se guérissant en quelques jours, à la rupture musculaire mettant de nombreuses semaines à guérir et pouvant entraîner des séquelles.
Les contusions : béquille ou traumatisme direct
Il s’agit de chocs lors de la pratique du sport entre deux partenaires ou deux adversaires, ou de contusions lors d’une chute. La plupart du temps, il s’agit de ce que l’on appelle une « béquille », avec une forte douleur musculaire : le muscle a réagi en se contractant et saigne, provoquant ainsi une dureté et un hématome.
Les pansements alcoolisés peuvent être utiles pour soulager cette contusion. Les massages restent toujours contre-indiqués, puisqu’il peut y avoir une lésion en dessous de cette contusion. En cas de doute, appliquer la consigne « GREC ».
Les accidents cardiaques
Même s’ils ne sont pas plus nombreux qu’il y a quelques années, les accidents cardiaques ont été fortement médiatisés avec la mort malheureuse de plusieurs footballeurs professionnels.
Mais il faut se rassurer : le sport ne représente pas par lui-même un facteur de risque supplémentaire pour les accidents cardiaques.
Bien au contraire, la sédentarité tue plus que le sport. Toutefois, il est nécessaire d’effectuer systématiquement et annuellement un examen médico-sportif approfondi, lors de la demande de rédaction du certificat médical de non contre-indication à la pratique du sport obligatoire pour obtenir toute licence.
Par ailleurs, de plus en plus d’enceintes sportives sont équipées de défibrillateurs automatiques externes (DAE), dont leur utilisation pourra sauver des vies.
La connaissance du geste qui sauve, avec la pratique du massage cardiaque externe fait partie également de cette prévention.
Le football féminin
Si quelques adaptations par les règlements sont liées au sport féminin, il reste que la globalité du jeu est à l’identique du sport masculin.
La femme, lors de la pratique du football, peut être confrontée à des traumatismes mammaires et gynécologiques. Nous conseillons le port d’un soutien-gorge adapté à la taille des seins, les enveloppant et sans baleine rigide qui risquerait de provoquer une blessure. La période des règles n’est pas une contre-indication à la pratique du sport, sauf si celle-ci entraîne des douleurs ou un saignement trop important.
Dans ce cas, la sportive doit être surveillée par la réalisation d’un bilan sanguin pour rechercher d’éventuelles anémies qui sont beaucoup plus fréquentes chez la femme que chez l’homme.
La grossesse est généralement une contre-indication à la pratique du football. Les rencontres mixtes hommes contre femmes, ou avec effectifs mélangés, sont bien codifiés dans le sport en compétition et concernent le plus souvent des tranches d’âge jeunes avant la période pubertaire.
Dans le cadre d’un sport loisir en famille, nous déconseillons fortement ce type de pratique, car même si la femme peut apporter une souplesse, une originalité, une intelligence dans le jeu, la force physique de l’homme peut le conduire, bien malgré lui, à provoquer choc, traumatisme ou accident malencontreux.
Football chez l’enfant
Le football est un sport universel qui convient parfaitement aux enfants mais respecter les catégories d’âge et choisissez un club qui n’est pas trop éloigné de votre domicile afin d’éviter une fatigue engendrée par les déplacements et conduites.
Attention aux volume d’entrainement qui doit rester raisonnable, une ou deux fois par semaine, car le bon sens doit l’emporter afin d’éviter les blessures pendant la période de croissance.
La principale maladie de croissance est la maladie d’Osgood aux genoux pouvant nécessiter l’arrêt du football pendant quelques mois.
Achetez–lui de bonnes chaussures adaptées au type de terrain proposé pour l’entrainement des jeunes.
N’oubliez pas la collation d’avant entrainement et l’eau pendant et après puis une bonne douche lui fera du bien
Ne lui donnez aucun médicament sans avis de votre médecin, s’il est blessé il doit se reposer !!!!
Un bilan médical et morphologique est conseillé au moindre doute.
Conclusion
Le football est le sport le plus populaire au monde mais il apporte lors de sa pratique un certain nombre de blessures qu’il faut traiter précocement afin d’éviter les séquelles et permettre une reprise rapide et adaptée de son sport favori.
Nutrition du footballeur
Sans être trop rigoureux, la gestion du poids de corps doit permettre d’être agile, précis et véloce sur le terrain. La possibilité d’ingérer une ration d’effort ou des boissons, dépend directement des règles du jeu, et n’est envisageable qu’à la mi-temps ou tiers temps.
Le risque de déshydratation est donc important si le sportif n’a pas anticipé la prise de boisson avant le match.
Le temps disponible pour se restaurer est également très court, ce qui justifie l’utilisation de denrées d’assimilation rapide.
Bon foot, et pas seulement devant la télévision !!!
Le plus de la rédaction (avec l’accord du Dr Frédéric Maton, Président de la SFNS)
Boire avant d’avoir soif permet donc .. d’éviter les blessures et de retarder l’apparition de la fatigue
La déshydratation est la principale source de blessure et de baisse des performances. Cela est perceptible à partir d’une perte minimale, estimée à 1 % de poids de corps (soit 700 ml pour un homme de 70 kg ! ). La sensation de soif commence alors à se faire sentir mais, malheureusement, la déshydratation s’installe déjà. Rappelons que la déshydratation, même légère, est presque constamment retrouvée dans les circonstances de survenue de nombreuses lésions, comme les tendinites, élongations et claquages. On peut presque dire qu’il n’y a pas de blessure sportive sans déshydratation !
Que boire et comment boire ? L’eau sous toutes ses formes
L’eau est un besoin vital. En dehors de toute activité physique, le fonctionnement de l’organisme nécessite un apport quotidien d’environ 1,5 litre d’eau de boisson. S’y ajoute l’eau contenue dans les aliments pour répondre aux besoins physiologiques qui dépassent généralement les 2 litres par jour chez l’adulte.
Cet apport minimal sera complété de boissons supplémentaires en cas de pratique sportive. L’eau est une priorité absolue lors de la pratique du football. Ce ne sera jamais une erreur de boire de l’eau pure, avant, pendant, ou après un effort. Bien au contraire, c’est l’impératif majeur de toute pratique sportive et de toute activité physique. La quantité est variable en fonction de la discipline pratiquée, de sa durée, des conditions climatiques… mais généralement, il est conseillé de boire environ 1 litre d’eau (de façon fractionnée) pour 1 heure d’activité physique, pour permettre une bonne adaptation de l’organisme à l’effort.
Les autres boissons
D’autres adaptations sont envisagées dans un objectif d’améliorer la performance. C’est le cas des boissons d’attente, boissons d’effort et de récupération. Chaque sportif doit apprendre à concevoir lui-même sa boisson. La quantité de sucre et le choix de l’aliment sucré (miel, sucre, jus de fruits) seront variables en fonction de la discipline et de ses exigences énergétiques, en fonction également des conditions climatiques, de la tolérance interindividuelle, et des goûts de chacun.
Certaines de ces boissons dites «énergétiques» sont commercialisées, et peuvent éventuellement être utilisées en respectant certaines règles d’usage. Il est donc difficile de concevoir une boisson d’attente, d’effort, ou de récupération qui soit « standard », qui convienne à tous.
Des conseils diététiques personnalisés peuvent vous permettent d’adapter spécifiquement vos boissons, dans un objectif de bien-être, comme de performance.
Le repas d’avant match
Le repas précompétitif influence peu les réserves en énergie (glycogène). En effet, ces réserves énergétiques ne se constituent pas sur ce dernier repas, mais sur les repas de la veille et des jours précédents. Inutile de manger des pâtes le jour J pour être plus performant sur la ligne de départ 3 heures après! Ce repas agit comme un relais énergétique pour éviter, tout simplement, d’avoir faim et préserver les stocks de glycogène de l’effort qui va suivre.
Si ce dernier repas peut difficilement améliorer les performances, il peut, par contre, les compromettre si la digestion n’est pas terminée au départ de l’épreuve sportive. La priorité de ce repas est d’être « léger», rapidement assimilé, pour faciliter au maximum la digestion. Il devra donc être de quantité raisonnable et surtout pauvre en graisse. Il faut donc supprimer les aliments gras tels que les brioches, viennoiseries, fritures, panures, fromage et produits fromagers, sauces, charcuterie… Pour faciliter le confort digestif, l’apport en fibres doit être limité. Il est donc préférable d’éviter les féculents complets, les produits céréaliers complets, les légumes riches en fibres, les crudités, les légumes secs. Les compotes sont également plus appropriées que les fruits frais. Le mode de préparation permet d’améliorer la tolérance des aliments, en épluchant et épépinant les fruits et légumes. Le repas précompétitif peut contenir l’association d’un peu de viande, de légumes cuits, de féculents, mais le tout en quantité modérée.
Ce repas doit être pris 2h30 à 3 heures avant l’échauffement précompétitif, afin que la digestion soit entièrement terminée, et ne nuise pas à l’effort. Si ce délai est raccourci (repas 2 heures avant), un repas mixé sera encore plus digeste (purée de pommes de terre, jambon ou poulet mixé ou steak haché maigre).
Lire aussi sur le site officiel de la FFF :
Se soigner……Mieux vaut prévenir que guérir.
Tel est le leitmotiv de la politique fédérale médicale résolument tournée vers la sensibilisation des licenciés à des thèmes de santé publique.
Sous l’impulsion du Professeur Pierre Rochcongar, médecin fédéral national et président de la Commission fédérale (CFM), la FFF s’attache à développer une politique médicale ambitieuse, tant au service de la masse que de l’élite, dont l’un des maître-mots est : la prévention.
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