La Fédération Française de Cardiologie sensibilise tout à chacun et en particulier le monde sportif sur la nécessité du geste qui sauve, avec la campagne : « Une vie = 3 gestes ».
Il s’agit donc :
- Appeler en composant le 15
- Masser
- Défibriller au plus vite
Une minute de gagnée, c’est 10% de chance de survivre en plus.
Il faut privilégier la circulation sanguine
La technique du Bouche à Bouche est remise en question dans la mesure où différentes études ont montré que cette technique n’a pas amélioré le pronostic vital et neurologique d’une personne assujettie à une mort subite. Le massage cardiaque exclusif permet une meilleure récupération des fonctions vitales, selon la technique suivante :
Comment masser ?
En allongeant le sujet sur un plan dur, en positionnant les bras tendus au milieu de la poitrine, et en déprimant la cage thoracique sur environ cinq centimètres, et ce environ 100 fois par minute, jusque la mise en place du défibrillateur ou l’arrivée des secours qui seront équipés d’un défibrillateur.
Prévention de la mort subite
Avant toute pratique sportive, compétitive ou non, nous vous conseillons, en respectant la législation en cours, de consulter votre médecin afin de lui donner vos attentes concernant une bonne pratique sportive.
Règle N°1, examen médical
Le médecin dépistera les facteurs de risques et en particulier les antécédents familiaux de mort subite en vous posant des questions pour mieux vous connaître.
Règle N° 2, rester chez soi en cas de maladie.
Tout état infectieux peut générer une atteinte du muscle cardiaque en le fragilisant. Ainsi, en cas de fièvre, de courbature, de traitement antibiotique, il faut éviter de pratiquer un sport et respecter au moins 8 jours de repos.
Règle N° 3, pour une pratique sportive progressive.
Il faut respecter les conditions d’échauffement, qui doivent être progressives afin de permettre une adaptation lente de l’organisme à l’effort. Cela permettra d’accélérer lentement la fréquence cardiaque et l’amener à un rythme d’effort.
Règle N° 4, alimentation du sportif.
Selon l’effort, les conditions de pratiques, et la température extérieure, il faut lutter contre la déshydratation et de toutes façons réhydrater constamment l’organisme lors de la pratique d’un sport.
Boire 3 ou 4 gorgées d’eau toutes les 20 à 30 minutes reste un bon conseil préventif : boire avant d’avoir soif.
Règle N° 5, une bonne pratique dans des conditions climatiques extrêmes.
Seules les personnes entraînées peuvent pratiquer un sport ou une activité physique en altitude, sous la terre, dans le froid ou dans la chaleur. Il faut en général pratiquer une activité physique ou un sport avec un équipement adapté à la température ambiante, celle-ci est comprise dans une variation de 10 à 15° par rapport aux conditions climatiques habituelles (attention aux températures inférieures à -5° et supérieures à +30°).
Règle N° 6, anomalie pendant l’effort.
Toute anomalie survenant pendant l’effort, type essoufflement anormal, point au cœur, voire même apparition de crampes, nécessite l’arrêt de celui-ci.
En cas de persistance des symptômes, appeler les secours sans tarder (c’est pour cela qu’il est souvent conseillé de pratiquer une activité en groupe ou, si seul, avec son GSM). Numéros d’urgence 15 et 112.
Règle N° 7, la cigarette n’est pas compatible avec le sport.
Si l’on fume de moins en moins en France grâce aux différents décrets d’application et lois concernant la lutte contre le tabagisme, un sportif peut rester un fumeur. Dans ce cas, nous lui conseillons d’arrêter ou de ne pas fumer une heure avant le sport et deux heures après l’arrêt de celui-ci.
Règle N° 8, la récupération.
Immédiatement après l’arrêt de l’effort, on utilise un temps de récupération significatif en s’hydratant et on attend au moins 20 minutes pour prendre une douche qui devra être à température ambiante. Éviter les douches froides immédiatement après l’effort.
Règle N° 9, Nutrition post-effort.
Je me réhydrate à volonté après l’effort. J’évite toute boisson alcoolisée.
Règle N° 10, Sport et cardiofréquencemètre.
Dans le cas où on a l’habitude de pratiquer une activité physique ou un sport sous contrôle d’un cardiofréquencemètre, on vérifie que les alertes hautes sont en lien avec son âge (maximum : 220 – l’âge) ou en relation avec le type d’entraînement que l’on souhaite faire.
En cas d’alerte au ralenti, on arrête ou on récupère. Si pendant le temps de récupération, la fréquence cardiaque reste haute, l’on ne redémarre pas son programme d’entraînement, on rentre tranquillement aux vestiaires et si un doute s’installe, on consulte son médecin ou appelle les secours.
Conclusion
Il est difficile de connaître les chiffres de mort subite lors de la pratique sportive. Les statistiques pourraient faire penser que l’on peut être touché par la mort subite environ toutes les 400 000 heures de course, ce qui pourrait également donner un décès tous les 70 000 participants à un marathon.
Bien sûr, ces chiffres n’ont aucune valeur prédictive. Si dans le grand public, l’on peut considérer que de 40 000 à 60 000 seront touchées par la mort subite, l’on peut estimer raisonnablement que 600 à 800 sportifs de tous âges peuvent décéder annuellement lors de la pratique d’une activité physique ou d’un sport.
Bien entendu, lutter contre les facteurs de risques, respecter les règles d’or de pratique sportive peut limiter ces chiffres.
Toutefois, l’essentiel reste la prise en charge de la mort subite, avec un taux de récupération catastrophique en France. En effet, seules 3 à 5% des morts subites ne sont suivies d’aucune séquelle. C’est pour cela qu’une vaste campagne de prévention est menée, avec l’équipement des structures sportives en défibrillateurs automatisés.
Restons optimistes, car le sport c’est avant tout la santé. Toutefois, l’accident le plus grave qui puisse arriver lors de la pratique du sport, un décès par mort subite, doit pouvoir être contrôlé par le dépistage des facteurs de risques, le respect des règles d’or d’une bonne pratique sportive et la mise en place dans tous les lieux de pratique sportive d’une alerte rapide de prise en charge, avec la mise à disposition d’un défibrillateur automatisé.
Pour en savoir plus : Fédération Française de Cardiologie.