Les tendinites, quels traitements ?
La tendinite correspond à une inflammation d’un tendon suite à un effort trop intense. Celle-ci induit un gonflement, une légère rétraction et une douleur réveillée par la mise en tension du tendon et qui peut persister au repos.
Les médecins du sport utilisent plus naturellement le terme de tendinopathie ou technopathie sportive car ces douleurs surviennent le plus souvent progressivement pour des causes variées :
- Des défauts techniques et du geste sportif.
- Surmenage d’activité.
- Une mauvaise pratique.
- L’absence de pratique d’étirements.
- Une condition physique médiocre.
- L’utilisation d’un équipement non adapté.
- Une infection dentaire.
- La prise de médicaments.
- Une mauvaise posture.
- Des erreurs diététiques dont un déficit d’hydratation.
- Un mauvais traitement initial et le manque de repos.
Que l’on parle de traumatologie du sport ou de médecine du sport, les tendinites ne sont jamais en première intention d’indication chirurgicale. Toutefois, l’échec aux traitements, après correction des facteurs de risques, peut conduire l’orthopédiste spécialiste en chirurgie sportive de proposer une intervention pour solutionner la douleur chronique.
Le diagnostic d’une tendinite est souvent facile mais s’appuie sur des examens complémentaires. Dans un autre article nous proposons une description des tendinopathies les plus fréquentes.
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Le saviez-vous ?
Un risque majeur de tendinite avec l’utilisation de certains antibiotiques.
En effet les fluoroquinolones utilisés comme antibiotique pour les infections urinaires mais est également pour d’autres infections de type ORL ou ostéo articulaires peuvent être responsables de problèmes en lien ou non avec la pratique d’un sport. [Exemple : le tennis-leg]
Les noms des antibiotiques concernés | |
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DCI | NOM DE MARQUE |
Péfloxacine | Péflacine |
Ciprofloxacine | Ciflox |
Ofloxacine | Oflocet |
Parfloxacine | Zagram |
Norfloxacine | Noroxine |
Enoxacine | Enoxor |
Laméfloxacine | Logiflox |
Trovafloxacine | Trovan |
Moxifloxacine | Izilox |
Gémifloxacine | Factive |
Les traitements médicaux
La prise en charge thérapeutique des tendinites a évolué grâce aux explorations d’imagerie que sont l’échographie et l’IRM. [Les examens d’imagerie médicale]
- L’échographie non invasive et facilement réalisable a révolutionné la prise en charge précoce car elle permet de voir le tendon et surtout les structures péritendineuses comme la présence de micro calcifications.
- L’IRM réalisée pour les tendinites chroniques ou suspicion de rupture partielle permet de visualiser la lésion tendineuse mais aussi l’état du muscle, de l’os et de l’articulation à proximité de la zone tendineuse.
- Le repos est naturellement le premier traitement avec la suppression de la cause avec application de froid selon le protocole GREC (glaçage, repos, élévation, contention).
Les traitements pour favoriser la cicatrisation
Les ondes de chocs
La technique la plus utilisée est appelée RSWT (radial shock wave therapy). L’onde de choc est créée par une masse propulsée par air comprimé avec une pièce à main. Dans ce cas, l’augmentation de pression est maximale au niveau de la peau (1 à 10 bars) et diffuse de façon conique en profondeur en perdant progressivement de son intensité.
Etant plus ou moins douloureuse elle ne nécessite pas d’anesthésie locale mais peut être abandonnée en raison des douleurs et de l’hématome apparaissant sur le point d’application. C’est pourquoi cette technique nécessite de 5 à 10 séances souvent espacées dans le temps. On délivre 2 000 chocs en deux /trois minutes. Le protocole et les indications doivent être rigoureuses.
Mais il existe une autre méthode, moins utilisée, appelée ESWT (extracorporeal shock wave therapy), l’onde de choc est créée par des phénomènes piézo-électriques, électro-magnétique ou électro-hydraulique. Par contre cette technique nécessite un repérage échographique (cette méthode est proche de celle utilisée pour détruire des calculs rénaux).
Les ondes de chocs extracorporelles : Document pdf, 520 Ko, 17 pages.
Les plasmas enrichis en plaquettes ou PRP
Le PRP est produit par un système de centrifugation fabriqué à partir du sang du patient. La centrifugation permet de séparer les différents composants du sang pour ne conserver que le plasma et les plaquettes. L’utilisation du sang du sportif permet de limiter tout risque de contamination. La procédure de ce procédé est décrite dans notre article sur le traitement des tendinite par PRP.
Aucune interdiction de l’AMA depuis janvier 2013 sauf si facteur de croissance injecté séparément, section S.2.5.
Les injections de PRP doivent s’inclurent dans une prise en charge globale lors d’une pathologie tendino- musculaire chronique et après tout traitement médical et kinésithérapeute habituel, dont les séances de reprogrammation musculaire. Ils sont un traitement dit de deuxième ligne souvent après plus de 6 mois d’évolution de la douleur ou de l’impotence fonctionnelle et toujours après des auto exercices de rééducation (selon le protocole de Stanish).
L’échographie qui permet de constater l’éventuelle lésion du tendon avec la présence d’une fissure est un examen dit « gold standard » afin de poser l’indication de traitement par PRP.
Les étirements passifs et renforcement musculaire excentrique selon le protocole de Stanish et collaborateurs
L’objectif est de redonner au tendon une bonne résistance afin de supporter les contraintes imposées par la répétition du geste sportif, de loisir ou au travail (type TMS).
C’est ce concept de préparer le tendon lésé à subir de nouvelles contraintes en excentrique qui a été développé par Stanish et al.
Le traitement de kinésithérapie doit chercher à favoriser la cicatrisation des lésions tendineuses en se fondant sur une nécessité :
La cicatrisation qui nécessite trois éléments :
– un apport vasculaire,
– une innervation,
– une traction.
Ce traitement doit être fondé sur trois paramètres :
– l’étirement,
– la charge,
– la vitesse.
Il est destiné à renforcer le tendon de telle façon qu’il puisse résister par la suite aux plus grandes forces produites par le travail excentrique.
Injection de toxine botulique
Les propriétés myorelaxante de la toxine botulique sont utilisées pour combattre les douleurs musculo-tendineuses en lien avec une tendinopathie par surmenage tendineux en lien avec une contracture parasite loco-régionale. Il faut toutefois être prudent sur l’avenir de cette technique et attendre les résultats des études en cours.
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Injection de sang autologue
Attention toutefois les études donnent des résultats contrastés de plus l’Actovegin est une molécule interdite par le code antidopage de l’AMA.
« Les perfusions intraveineuses sont interdites en conformité avec la section M2 de la Liste des interdictions de l’AMA (Manipulation chimique et physique). Les injections intraveineuses sont autorisées si la substance injectée ne figure pas sur la Liste des interdictions, si le volume n’excède pas 50 ml et si les injections intraveineuses sont effectuées à des intervalles équivalents ou supérieurs à six heures ».
Injection d’acide hyaluronique
En criblage autour du tendon, cette molécule utilisée en intra articulaire pour lutter contre l’arthrose peut être injectée en intra tendineux sans augmenter les risques de rupture comme cela est le cas avec un dermocorticoïde.
L’assurance maladie ne rembourse pas le produit pour cette indication.
Les autres traitements des tendinites
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- Application de froid
- Kinésithérapie
- Cupping thérapie
- Ostéopathie
- Physiothérapie
- Mésothérapie
- Massages transverses profonds (MTP)
- Contention
- Électrostimulation
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- Infiltration
- Anti inflammatoires
- Acupuncture
- Homéopathie
- Massage au crochet
- Soins dentaires
- Programme nutritionnel
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