Cette randonnée d’un nouveau genre nous vient du nord de la France, du Dunkerquois.
Se balader le long de la plage, l’eau jusqu’aux chevilles, quel moment délicieux. Mais ne soyez pas étonnés si vous croisez un groupe d’individus vagabondant à travers les vagues quelques mètres plus loin.
Ces adeptes du « longe-côte » sont en pleine randonnée aquatique et essaient tant bien que mal de se frayer un chemin entre les flots. Nous vous proposons de découvrir les origines et les bienfaits de cette activité originale.
Le longe-côte ou la randonnée aquatique est un sport pratiqué à l’origine dans le nord de la France (Dunkerque, Bray-Dunes), sur des plages de sable, consistant à marcher avec de l’eau jusqu’au diaphragme en s’aidant éventuellement d’une pagaie pour avancer.
Le longe-côte, les origines
Son créateur, Thomas Wallyn, est entraîneur au sein d’un club d’aviron à Dunkerque et dépose la marque Longe-Côte en mai 2007. La première association a naturellement vue le jour sur la plage de Leffrinckoucke/Dunkerque la même année.
Aujourd’hui cette structure accueille plus de 600 pratiquants, appelés « longeurs ».
Depuis ce phénomène s’est amplifié et s’est développé sur l’ensemble du territoire. Du littoral des Hauts-de-France au Var, en passant par la Normandie et la Bretagne. Victime de son succès, les bienfaits de cette pratique aquatique ont rapidement été révélés au grand public. Qu’en est-il ?
Les vertus de la randonnée aquatique
Les bienfaits physiologiques de la pratique en immersion
L’immersion de la randonnée décuple les bienfaits originaux de la marche en extérieur. En effet la flottabilité facilite les mouvements et les déplacements et allègent par conséquent les charges agissant sur les cartilages des articulations, les ligaments et les tendons.
De plus les écoulements d’eau contre la peau, associés à la pression marine drainent et accentue la circulation sanguine. L’élimination des toxines et la diminution des risques d’apparition des œdèmes sont alors favorisées.
La température de l’eau entraîne également une dépense énergétique supplémentaire. La fraîcheur de l’eau entraîne une série de phénomènes physiologiques provoquant la consommation de calories, en vue de maintenir la température de l’organisme. Ce phénomène est totalement indépendant de l’intensité de l’exercice.
Y-a-t-il un impact psychologique ?
Parallèlement aux vertus physiologiques, les bienfaits psychologiques sont vastes. La fréquentation de la plage et de la mer est souvent synonyme de vacances. Nombreux sont les vacanciers à venir se détendre sur le sable durant ces périodes.
L’environnement maritime est reconnu comme thérapie d’antistress naturel, et permet aux visiteurs d’évacuer les tensions du quotidien. Les repères offerts par le longe-côte, randonnée aquatique, offrent une nouvelle façon d’appréhender son corps. Les sensations créées par le bruit des vagues et l’air marin provoquent un état de bien-être non négligeable. C’est une véritable thérapie en eau de mer.
L’environnement, la cerise sur le gâteau
Au-delà des paysages de carte postale, l’environnement maritime est un réel centre de remise en forme. L’air marin facilite le bon fonctionnement de notre thyroïde grâce à sa nature chargée en iode. L’air marin est un véritable rafraîchissement pour notre système respiratoire.
Aussi, le sable sur lequel se réalisent les appuis, accompagnés du déséquilibre créé par le courant marin oblige une tonification musculaire permanente pour restaurer ou maintenir l’équilibre.
Si vous allez passer vos vacances en bord de mer, n’hésitez pas à vous jeter à l’eau !
Pour aller plus loin : « Marche en eau de mer », Alain DELMAS et Thierry ROUDIL, Ed. Amphora, partenaire de l’IRBMS
Sources : Le Monde, Le longe-côte, l’éprouvante randonnée pédestre aquatique / Croix du Nord, Longe-côte, un succès né dans le Nord.