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Les Palmes du Dopage aux Jeux Olympiques

Le dopage

Le dopage, cible de toutes les attentions à Sotchi

Si les sportifs font la course aux récompenses, on peut pour certains leur décerner des médailles de mauvaise attitude, surtout en terme de produits dopants.

Palmes d’Or

La 1ème Palme du Dopage peut éventuellement être accordée avec une mention spéciale du Jury à Ben Johnson.

En effet, sans lui, le dopage n’aurait pas été médiatisé à ce point. Tout le monde se souvient de ce sprinter canadien qui écrasa son grand rival Karl Lewis aux 100 mètres en battant un nouveau record du monde de 9,79 secondes, en levant le bras en l’air pour montrer toute sa suprématie sur cette distance. Malheureusement pour lui, le Prince de Mérode, Président de la Commission Médicale du C.I.O., surveillait attentivement la problématique du dopage.

C’est ainsi que cette super-star dût très vite descendre de son piédestal car il venait d’être démontré qu’il s’était dopé avec un stéroïde anabolisant : le stanozolol.

Il fut alors déchu de son record du monde et bien entendu de son titre olympique. On lui a infligé la suspension maximum prévue alors dans le cadre de la charte olympique de 2 ans. Il essaya de revenir à la compétition, sans jamais y parvenir et bien au contraire, il fut de nouveau contrôlé positif et radié à vie en 1993.

 

L’AMA aux Jeux olympiques et paralympiques de Sotchi

L’AMA aux J.O de Sotchi :

Thomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO) prévoit une hausse des contrôles antidopage avant les Jeux Olympiques de Sotchi, du 7 au 23 février prochains, par rapport à ceux de Vancouver en 2010.
Quelques 1.269 tests seront menés, soit quatre cents de plus qu’au Canada (JO déclaré propre avec un seul cas de dopage), pour un total de 2.453 contrôles avant et pendant les JO.

Il demande des sanctions plus sévères pour les athlètes convaincus de dopage en proposant la validation du Code Mondial Antidopage 2015, qui prévoit de fixer à quatre ans la durée de suspension pour les athlètes reconnus coupables de dopage intentionnel, contre deux ans, la sanction en vigueur actuellement

Le rôle de l’AMA aux prochains Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de Sotchi

Lire le document officie

Rappel J.O de Londres : L’AMA a été impressionnée par le programme antidopage du CIO, mis en place conjointement avec le Comité d’organisation des Jeux olympiques (LOCOG). La teneur positive générale du rapport en témoigne », déclarait M. John Fahey, président de l’AMA.

 

Palme d’Or (bis)

Pouvons-nous donner la Palme d’Or bis du 1er cas de dopage à l’américain Thomas Hicks, marathonien qui en 1904 aux Jeux Olympiques de Saint-Louis (USA), prêt de l’agonie et de l’abandon tant la chaleur diminuait ses forces, se fit injecter du sulfate de strychnine par son entraîneur et but une bonne rasade de cognac, accompagnée d’un œuf cru.

Le résultat fut immédiat : Hicks reprit ses forces et son parcours et termina le marathon sans qu’aucun organisateur ne puisse penser une seconde à le disqualifier. Bien au contraire, cet épisode pu faire le tour du monde. Cela a permis de démontrer de façon médicale que l’administration de drogues permet de secourir un sportif défaillant !

 

Palme d’Or spéciale

Une palme spéciale dopage particulière peut être décernée à Madame Erika Schinegger, autrichienne.

La France est heureuse d’accueillir à Grenoble en 1968 les Jeux Olympiques d’hiver. Ces jeux, on s’en souvient, furent ouverts par le Général de Gaulle.

C’est ainsi que la Préfecture de l’Isère mit en place pour la première fois un véritable plan de contrôle anti-dopage aux Jeux Olympiques d’hiver. C’est la première fois aussi qu’un Champion Olympique subira un contrôle anti-dopage.

Il s’agissait en fait de l’italien Franco Nones qui a remporté l’épreuve de fonds des 30 kilomètres.

A noter pour l’anecdote que beaucoup de coureurs de fonds sportifs se présentant aux Jeux Olympiques d’hiver présentent des asthmes traités totalement légalement avec des autorisations à usage thérapeutique(A.U.T.).

L’ensemble des contrôles réalisés au nombre de 86 était exemplaire dans le cadre des Jeux Olympiques. Heureusement pour la France et pour les Jeux Olympiques d’hiver, aucun cas ne fut positif.

Nous revenons sur Erika Schinneger, qui remporta la descente féminine des Championnats du Monde àPortillo (Chili) en 1966, devant nos grandes championnes qui furent Marianne Goitschel et Annie Famose. Au grand dam des françaises, elle était donc devenue la grande favorite de descente féminine pour les Jeux Olympiques de Grenoble.

Toutefois, la France et ses Jeux de 1968 furent un véritable tournant dans l’histoire de la détection des fraudeurs. Non seulement il a été institué des contrôles antidopage systématiques mais il a été défini que pour éviter toute tricherie, il était demandé une vérification et une instauration des premiers contrôles de sexe. C’est ainsi que Erika Schinegger s’apercevait qu’elle s’était trompée de sexe, même s’il faut reconnaître que quelques sportives, par le fait du développement de leur entraînement et de leur musculation, peuvent avoir une musculature type masculine.

 

LES J.O. DE SEOUL, 1988, ET LES CONTROLES

Il faut noter qu’aux Jeux Olympiques de Séoul, il fut réalisé 1.598 contrôles, et qu’une dizaine d’athlètes furent déclarés positifs. Le Docteur Albert Dirix, qui organisait sous la direction du Prince de Mérode la réglementation anti-dopage, profitera de cet événement pour définir une nouvelle classe des produits dopants et des méthodes interdites.

Y figuraient alors déjà le dopage sanguin et les manipulations pharmacologiques chimiques et physiques.

Toujours est-il que pour sauver l’apparence, notre autrichienne a déclaré forfait sur blessure. Depuis, le contrôle du sexe s’est perfectionné et n’est pas que visuel mais également génétique.

Pour l’anecdote, un membre de la famille royale anglaise, devant participer aux Jeux Olympiques d’été, fut sauvé de ce contrôle par « non-qualifié pour blessure » au dernier moment et pu l’éviter afin de prouver qu’elle était une femme (dans le cas présent, il n’y avait bien entendu aucun doute sur la qualification du sexe).

Il faut remarquer que la 1ère femme disqualifiée pour avoir échoué au test de sexe fut Ewa Klobukowska lors des Jeux Olympiques de Tokio en 1964. Ce fut très difficile et il fallut de nombreuses expertises et contre-expertises pour comprendre si cette femme en était vraiment une !