L’IRBMS a initié une vaste étude et enquête vers de nombreux publics dont les centres d’entraînement des sportifs de haut niveau
Ainsi 1 721 sportifs de haut niveau ont répondu sur leurs habitudes de consommation de boissons énergisantes. En effet celles-ci ne doivent pas être confondues avec les boissons énergétiques qui sont potentiellement utiles dans le cadre d’une pratique sportive.
Résultats de notre enquête (résumé) :
49% des participants à cette enquête se trompent par ignorance ou confusion. De plus 28% d’entre eux croient que les boissons énergisantes sont adaptées à l’effort et 25% en boivent lors de leur pratique sportive en boisson d’effort et 16% les prennent pour améliorer les performances. Ce qui est, selon le Docteur Frédéric maton (SFNS), inadapté voir même contre-productif et potentiellement dangereux.
- 61% des sportifs ont déclaré consommer les boissons énergisantes pour son goût.
- 35% d’entre eux sont également attirés par la découverte.
- 25% cherchent à prolonger l’état de veille.
- 23% sont en quête d’excitation.
- 8% recherchent une amélioration des performances
Comme d’autres, ils affirment aussi en boire dans un contexte festif (60%) ou dans le cadre de leurs activités sportives (25%) voire en journée pour s’hydrater (33%)
Effets néfastes ressentis :
Près de 2/3 des interrogés (sportifs) signalent ne percevoir aucun effet sur la santé, les autres évoquent un énervement, une excitation (26%) ou une tachycardie (10%).
Habitudes de consommations :
38% consomment également de l’alcool et 33% des compléments alimentaires.
Conclusion :
Devant les résultats de cette étude, corrélés aux publications scientifiques, nous préconisons les recommandations suivantes :
- Au regard de la confusion entre les dénominations «énergisante» et «énergétique» nous recommandons :
– La mise en place d’une politique de prévention, visant à distinguer clairement les boissons énergisantes et énergétiques. - Au regard de la possibilité d’utilisation de ces boissons dans le cadre d’une conduite addictive :
– La mise en place d’un programme d’information en lien avec les AMPD (agence médicale de prévention dopage) - Au regard de la banalisation de cette consommation hors activités sportives :
– La diffusion pour les consommateurs d’un outil pédagogique adapté et la formation d’éducateurs médico sportifs ou sociaux.
Repères chronologiques
- Juin 2008 : Publication des recommandations de consommation des boissons énergisantes chez les sportifs par la SFNS.
- Juillet 2008 : Commercialisation des boissons énergisantes en France.
- Avril 2009 : 1er rapport de toxi-vigilance des centres antipoison, relatant des effets sur la santé, en particulier cardiovasculaires et neuropsychologiques (sans corrélation).
- Décembre 2010 : Constatation d’une recrudescence de consommation dans le milieu sportif, avec risque de banalisation des boissons.
- Mars 2011 à Avril 2012 : Enquête de consommation.
- Octobre 2012 : Communication des résultats de l’enquête de l’IRBMS.
- Fin 2012 : Publication des recommandations de consommation par la SFNS.
- Juillet 2013 : Thèse de médecine de Renaud Rogeau (Faculté de médecine de Lille) – Boissons énergisantes : Effets recherchés, effets réels et dangers au travers d’une étude de consommation – Enquête sur la consommation de boissons énergisantes chez les sportifs: consommation banalisée ou conduite addictive ou dopante ? Avec la collaboration de l’IRBMS.
- Septembre 2013 : Publication du rapport de l’ANSES : Evaluation des risques liés à la consommation de boissons dites « énergisantes ».
► A lire également : Boissons énergisantes, boissons à éviter ou à bannir ?
Comité scientifique et remerciements :
Professeur Philippe Jean Parquet, Docteur Patrick Bacquaert, Docteur Fréderic Maton, Docteur Romain Rogeau, Monsieur Samuel TOURBEZ, Responsable du Pôle Prévention des Addictions – Conseil Général du Nord EPICéA, Institut de Recherche en Bien-être, Médecine et Sport Santé (IRBMS), Société Française Nutrition du Sport (SFNS).
L’IRBMS remercie tous les participants qui ont répondu à notre enquête, ainsi que tous les professionnels ayant contribué à la diffusion de cette étude.