Quelle que soit sa conviction, son expérience ou sa croyance, le médecin est libre de son choix de prescription en respectant les autorisations de mise sur le marché des médicaments.
L’homéopathie, qui est remise en cause pour son efficacité, ne figure en aucun cas sur les listes des médicaments interdits, ni pour soigner ni dans le cadre de la loi anti-dopage concernant la santé des sportifs.
Le conseil scientifique de l’IRBMS reconnait l’utilisation ancienne de l’homéopathie et respecte le libre arbitre des médecins, mais met en garde sur une automédication de l’homéopathie pour des maladies, symptômes ou traumatismes qui pourraient relever d’une prise en charge sous conseil médical.
La Ruta Graveolens agit sur les tissus fibreux, la peau, les tendons. On l’utilise aussi pour les rhumatismes, les aménorrhées, les syndromes grippaux.
L’homéopathie est une méthode thérapeutique basée sur un principe simple de la loi de similitude. Connu depuis l’antiquité, ce traitement doit être adapté en fonction de la réaction individuelle du sportif et dans le cadre d’une vision globale de son activité.
La fiche clinique comprenant un interrogatoire précis sur les symptômes ressentis garde toute son importance pour le médecin du sport qui va mettre en place un traitement homéopathique.
Rappel des doses
Le médicament homéopathique est prescrit à des doses faibles ou infinitésimales. Le DH correspond à « décimales hahnemanniennes » et CH à «centésimales hahnemanniennes ». Quand l’on dit qu’un produit est dosé à 5 Dh, cela signifie que le produit de base aura été dilué 5 fois au 1/10ème et soumis à une agitation à chaque dilution. Si un produit est exprimé en 5 CH, il aura alors été dilué 5 fois au 1/100ème et agité à chaque fois.
L’usage de l’homéopathie en médecine et traumatologie du sport
Nous mettons en garde contre tout phénomène de mode qui pourrait tenter à faire croire que l’homéopathie permet de tout soigner de tout guérir, sans avoir recours à l’usage de traitement traditionnel. L’homéopathie n’est pas un gadget. Elle s’intègre dans une médecine prescrite par des médecins compétents et habitués à cet usage.
L’interrogatoire, un diagnostic, des examens cliniques et paracliniques, restent indispensables avant toute prise de traitement homéopathique.
Ruta Graveolens
C’est une plante aromatique, trouvée dans le pourtour méditerranéen utilisée pour de nombreuses indications en médecine traditionnelle. Mais attention aux spécialités composées de produits multiples et d’origine peu connue.
Les risques et les contre-indications éventuelles
- Précautions d’usage chez les personnes sensibles.
- Contre-indiqué de principe chez les enfants et pendant la grossesse.
- Possibilité du phénomène allergique ou de phénomène de photosensibilisation.
Les indications générales
Différentes expérimentations ou publications internationales montrent que cette plante a une action importante sur les tissus fibreux, la peau, le périoste, les aponévroses, les tendons. Elle est utilisée en basse dilution pour les rhumatismes, les aménorrhées, la sensation de courbatures généralisée, la fatigue avec yeux rouges, les syndromes de type grippal.
Indications Médico sportives du Ruta
Le sportif par son type de pratique, avec la répétition du geste contusion spontanée ou les chocs lors de la pratique, présente des traumatismes aigus, chroniques, qui peuvent répondre très largement à la prise de Ruta. Il s’agit de :
- Périostites ou fractures de fatigue,
- Tendinopathies
- Entorses chroniques répétées
- Lumbago, contractures paravertébrales
- Pathologies tendino-musculaires répétées
- Cette liste non limitative regroupe dans son ensemble les microtraumatismes et contusions reçus lors de la pratique d’un sport.
Indications hivernales
- Ophtalmie des neige ou réaction visuelle avec photophobie.
- Consultez votre médecin.
Conclusion
La prescription du Ruta Graveolens se réalise en dilution 5CH, en 3 granules prises 3 à 4 fois par jour, selon les techniques habituelles de prise, sans contact direct avec la peau et en dehors des repas. Le temps de réaction et d’action est strictement interindividuel. S’il n’y a pas d’amélioration efficace, ou s’il existe une aggravation, une nouvelle évaluation médicale reste indispensable. Rappel : toute automédication reste dangereuse pour la santé.
N’oubliez pas que le meilleur traitement, c’est d’éviter les blessures dans le cadre de la pratique sportive adaptée, associée à un bon entraînement et une alimentation nutritionnelle adaptée ainsi qu’une bonne récupération.
Les expérimentations ont montré que la forme d’absorption sublinguale garantissait la meilleure diffusion du traitement dans l’organisme, en comptant le nombre de granules dans le bouchon doseur, et en les laissant fondre sous la langue.