La sciatique est le nom courant d’une douleur de jambe dont l’origine est le dos le long du trajet du nerf sciatique.
Les signes cliniques
Les signes les plus courants de la sciatique sont :
- Une douleur de la jambe ou « tronquée » sur une partie du trajet la douleur sera localisée derrière la cuisse, sur le coté externe de la jambe, le dessus du pied et le gros orteil si la racine L5 est irritée et la douleur sera située derrière la cuisse, au niveau du mollet, du talon, de la plante et du bord externe du pied pour la racine S1 ;
- Une douleur souvent déclenchée par la pratique du sport ou un effort mais pouvant persister au repos ;
- Une douleur amplifiée à la toux, aux changements de positions, aux éternuements ou en allant à la selle ;
- Des fourmillements, un engourdissement et une faiblesse musculaire pouvant survenir à certaines zones de la jambe et du pied ;
Bon à savoir
- Une douleur isolée au niveau du dos est une lombalgie qui est souvent anxiogène mais bénigne qui peut se transformer en sciatique.
- Si en plus de la douleur ou à sa place apparait une paralysie de la jambe ou du releveur du pied il faut consulter au plus vite.
- En cas de prolongation de la douleur consultez votre médecin.
Votre médecin vous examine et détermine avec vous :
- Les circonstances de l’apparition de la douleur ;
- Le trajet que suit la douleur et son intensité ;
- Le rachis et les muscle qui sont contractés avec ou non une position antalgique ;
- La gêne professionnelle et sportive.
Lire notre dossier complet sur le mal de dos et sport
Chez le sportif ne pas confondre sciatique et syndrome du pyramidal qui est un muscle pelvi-trochantérien, rotateur externe du fémur et extenseur du rachis pouvant comprimer le nerf sciatique en son point d’émergence et provoquant les mêmes signes connus sous le nom de fessalgie ou syndrome du pyramidal.
Les examens d’imagerie
Les radiographies de la colonne lombaire ne sont pas utiles dans la très grande majorité des cas dans la lombalgie commune aiguë, mais chez un sportif la recherche d’une étiologie peut rendre utile cette radiologie qui pourra aussi indiquer les types de sports autorisés.
IRM et autres examens : seul votre médecin pourra juger de l’intérêt de faire un examen en fonction de l’évolution de votre état et la durée des douleurs malgré une bonne prise en charge.
Conduite à tenir
1- Prendre des antalgiques
Afin de soulager la douleur, vous pouvez prendre l’un des deux types de médicaments suivants :
- Du paracétamol ;
- Un anti-inflammatoire non stéroïdien ou « AINS » (ibuprofène, kétoprofène) ou l’aspirine. Ces médicaments doivent être utilisés seuls, ne mélangez pas les anti-inflammatoires et l’aspirine.
2- Se reposer allongé
Mettre une source de chaleur dans le dos type bouillotte ou autre en restant allongé 15 minutes le matin et le soir.
3- S’étirer
- Ne rien faire n’est pas une bonne solution il faut bouger pour éviter la survenu d’une contracture douloureuse associée à une position antalgique.
- Aller nager ou aller chez le kiné ou chez votre ostéopathe diplômé. La balnéothérapie est antalgique et vous permet de bouger sans réveil douloureux.
4- Pour une meilleure efficacité, prenez un médicament le plus tôt possible, idéalement dès le début de la douleur.
5- Vous pouvez aussi utiliser transitoirement une ceinture lombaire.
- Continuez vos activités en les adaptant.
- Ne pas forcer.
- Éviter les mouvements brusques ou statiques.
- Maintenir une activité physique, même minime et pourquoi pas la piscine.
- Reprendre une activité physique ou sportive adaptée est la meilleure garantie pour une guérison rapide.
Conduite à tenir pour le travail et/ou la pratique du sport :
- Si votre travail est sédentaire, l’interruption de travail dépendra du temps de trajet et de l’intensité de la douleur.
- Si votre travail est physique, votre arrêt sera adapté à la pénibilité de votre travail.
- La pratique du sport ou de l’activité physique sera autorisée rapidement dès la disparition de la douleur de préférence sans ceinture lombaire.
L’évolution de la lombalgie commune aiguë et de la sciatique
- Grâce au traitement les lombalgies communes aiguës ou les sciatiques non paralysantes guérissent, mais des récidives sont possibles dans les mois ou années suivants.
- La lombalgie aiguë qui ne guérit pas en quatre semaines devient un lumbago chronique.
- Le sport en prévention ou comme déclencheur de mal de dos ? (Cf. Gymnastique à faire chez soi.)