Tout repose sur l’impact que peut avoir la pratique sportive sur le débit sanguin placentaire. Celui-ci doit être dans tous les cas préservé pour ne pas nuire à la croissance du fœtus.
Effets de la grossesse
sur le métabolisme de repos ?
Le coût énergétique en rapport avec la croissance du fœtus ou de la lactation reste discuté. En dehors de toute activité physique, il semble que le fœtus n’entraîne pas un besoin accru d’apport énergétique. Au repos, les besoins semblent identiques.
Par contre, cette dépense d’énergie est accrue, dés qu’il y a une pratique d’activité physique, même légère, comme se mouvoir au quotidien (marcher, faire ses courses…). Ce surcroît d’énergie est en rapport avec la surface et le poids corporel plus important, imposant une augmentation des dépenses.
L’activité physique
est elle néfaste au fœtus ?
Tout repose sur l’impact que peut avoir la pratique sportive sur le débit sanguin placentaire. Celui-ci doit être dans tous les cas préservé pour ne pas nuire à la croissance du fœtus. Ce critère essentiel conditionne la pratique d’activités physiques chez les femmes enceintes.
Il faut éviter toutes activités ou paramètres qui puissent réduire cet apport sanguin d’oxygène au fœtus. C’est le cas des efforts anaérobie (disciplines de force, activité brèves et intenses, activités à glotte fermée…), ou des efforts maximaux.
Certes, il existe des mécanismes d’adaptation qui améliorent l’extraction de l’oxygène mais ces mécanismes peuvent rapidement devenir insuffisants.
La pratique des disciplines d’endurance est beaucoup plus rassurante, sans effet délétère sur le fœtus, à l’exception des disciplines de longue durée, qui s’accompagnent d’une augmentation de la production de chaleur interne, susceptible d’entraver la bonne santé fœtale.
Les disciplines avec risque de chute ou de choc sont contre-indiquées (sports de combat par exemple).
La grossesse influence t’elle l’adaptation à l’effort ?
L’adaptation à l’effort :
Pour un niveau de d’intensité donné, on observe une augmentation de la consommation d’oxygène, de la fréquence cardiaque et donc de la dépense d’énergie lors des activités physiques chez la femme enceinte. Cette différence s’efface lors des activités « portées » telles que la natation ou le vélo. Cela revient à dire que la femme sportive qui a l’habitude de courir, verra ses fréquences cardiaques augmentées lors d’une grossesse, alors qu’en bicyclette, l’adaptation à l’effort restera sensiblement la même.
Ceci est à relativiser, en fonction de l’état d’avancement de la grossesse, la présence ou non de facteur de risque, d’une pathologie…
D’autres modifications cardiovasculaires exercent une action facilitatrice, tels que l’hyper volémie (augmentation du volume sanguin de 10 à 20%), l’hypotension artérielle relative, la baisse des résistances périphériques.
La statique :
Les modifications de la silhouette peuvent occasionner des difficultés à tolérer l’effort sportif habituel. L’hyper lordose peut ainsi être à l’origine de lombalgie. La prise de poids, l’hyper laxité ligamentaire interviennent également.
Quelles activités conseiller :
Pour les raisons évoquées ci-dessus, il sera préférable de pratiquer chez la femme enceinte une activité d’endurance légère à modérée, sur une activité portée.
La natation reste à juste titre la discipline de prédilection. Le cyclisme peut également être conseillé, bien qu’il présente un risque de chute.
Les 7 règles des bonnes pratiques d’activité physique chez la femme enceinte :
- Avant toute pratique d’activité physique, demander l’avis de votre médecin, et respecter la surveillance médicale de la grossesse.
- Plus la grossesse avance et plus il faudra modérer les efforts et se ménager.
- La grossesse doit se dérouler sans complication. Toute grossesse pathologique ou la présence d’un facteur de risque, justifie un avis médical et une surveillance rapprochée.
- Pratiquer une activité d’endurance d’intensité et de durée légère à modérée.
- Ne pas participer à des compétitions, se limiter à une activité physique de loisir.
- Ne pas s’entraîner en climat chaud.
- Respecter les règles hygiéno-diététique de la pratique physique.
Contre indications à la pratique des activités
physiques lors de la grossesse :
- Antécédents de fausse couche spontanée
- Béance isthmique prouvée
- Métrorragies
- Manifestations douloureuses abdominales
- Décollement placentaire à l’échographie
- Grossesse multiple (CI relative)
- Suspicion de GEU
- Syndrome infectieux, fièvre
- Apparition d’une incontinence urinaire