Dans deux précédents articles « Le Taiji, coordination des mouvements et de la respiration » et « Le Taiji une activité physique contre le vieillissement » le lien entre Taiji Quan et prévention des chutes a été mis en avant.
L’analyse de la posture spécifique aux styles de Taiji permet de mieux appréhender son éventuelle efficacité.
Analyse de la littérature
1. Prévention des chutes
Dans sa revue Cochrane sur les chutes, Gillespie et al., (2012) étudie les effets du TJQ dans la prévention des chutes. Il en infère une diminution des risques de chutes, mais se penche sur l’hétérogénéité des données. Ainsi il identifie une population à fort risque de chutes et un autre à faible risque de chutes, avec un effet plus élevé dans le second groupe.
Plus récemment, la méta-analyse de Zhong et al., (2020) incluant 14 études indique une amélioration de l’équilibre et du risque de chutes pour les personnes âgées ou souffrant de la maladie de Parkinson. Cependant la mauvaise qualité méthodologique ne permet pas de conclusion définitive.
Chen et al., (2023), dans sa revue systématique, analyse 24 études randomisée contrôlées portant sur une population âgée. Il en conclue à une diminution du risque de chutes grâce au TJQ, que les sujets soient en bonne santé ou à haut risque de chutes. L’amélioration de ces conditions est dose dépendant et s’améliore avec la durée et la fréquence de pratique.
Alors que celle de Zhang et al., (2023) portant sur 13 études indique que le TJQ améliore significativement la peur de chuter, l’incidence des chutes (risque relatif 0.48). Néanmoins il ne trouve pas d’amélioration significative sur une posture statique.
L. Zhang et al., (2023) se concentre sur un mouvement particulier (et emblématique) du TJQ, commun à tous les styles : Yunshou. Il s’agit d’un mouvement de translation latérale qui demande une coordination du bas du corps via le tronc. Le pas est latéral pendant que les mains dessinent des cercles de sens opposé, le regarde alterne à gauche et à droite en fonction de la main dominante de l’action. Zhang suggère une amélioration de l’équilibre et de la fonction motrice constatée chez des patients récupérant d’un AVC.
2. Renforcement des membres inférieurs
You et al., (2021) dans sa méta-analyse portant sur 11 études postule que le TJQ (style Yang pour 10 d’entre elles) est une stratégie intéressante pour améliorer la marche puis que le TDM6, le test chronométré de lever de chaise et le score fonctionnel WOMAC sont plus élevés dans le groupe interventionnel pour des patients souffrant d’arthrose du genou, suggérant un renforcement des membres inférieurs.
Li et al. (2023) compare deux groupes de pratiquants, des professionnels et des amateurs, en se concentrant sur deux mouvements spécifiquement liés à l’équilibre. Leur analyse met en évidence chez les professionnels, une plus grande mobilité de la hanche et une moindre amplitude des mouvements du genou. L’utilisation d’un EMG lui permet de proposer un ensemble de muscles impliqués dans la stabilité qui seraient renforcés par la pratique du TJQ : ilio-psoas, fléchisseurs et extenseurs du genou et les adducteurs, abducteurs de hanche.
Bai et al. (2023) étudie l’effet du TJQ sur une population de femmes chinoises âgées de plus de 60 ans. Le groupe témoins se voit proposer un programme de marche rapide et le groupe interventionnel une durée équivalente de TJQ style Yang. L’échantillon est un peu faible mais il ressort que le groupe TJQ présente des améliorations l’équilibre (lever de chaise, équilibre unipodal), la flexibilité et la force musculaire (des membres supérieurs comme inférieurs)
3. Perturbations cardio-respiratoires
Comme le montre Hamaoui et al., (2010), le mode de respiration (ventrale ou costal) implique des oscillations plus ou moins importantes (liées aux muscles mis en jeu). La respiration ventrale limitant les oscillations par rapport à la respiration costale ; le TJQ utilise une respiration ventrale.
Lan et al., (2004) étudie sur de petits échantillons la pratique du Qi Gong et du TJQ. Il propose que la pratique du TJQ améliore la ventilation (respiration moins superficielle et moins rapide).
Holmes et al., (2016) compare la pratique du TJQ à de l’éducation thérapeutique (donc pas une activité physique) pour des participants âgés de 70 ans et plus, essentiellement féminines. Son analyse montre un lien entre la respiration et l’oscillation antéro-postérieure (AP). Cette synchronisation est la même entre les deux groupes au début de l’étude mais décroit dans le groupe TJQ avec une décorrélation entre le centre de pression et la respiration sans pour autant modifier la vitesse d’oscillation ou son amplitude.
Lu & Kuo (2014) étudient un échantillon de sédentaires et un autre de pratiquants de TJQ. Ils mesurent la variabilité de la fréquence cardiaque. Il en ressort que la pratique du TJQ permettait de réduire la fréquence cardiaque via une meilleure modulation vagale grâce à la respiration.
Comme semble le montrer Xiong et al., (2013), le niveau de pratique influe sur la réponse cardio-respiratoire. Ainsi, il différencie des pratiquants classiques et des pratiquants de haut niveau : les plus avancés ont des temps d’inspiration plus courts, réalisent des efforts plus importants (notamment avec des postures plus basses) et ont une fréquence cardiaque qui augmente plus.
4. Effets vestibulaires
Wayne et al., (2004) étudie l’effet du Taiji sur le contrôle postural dans le cas de vestibulopathies. Bien que les données disponibles soient peu nombreuses, parfois contradictoires et de faible qualité, il propose qu’un éventuel effet sur les pathologies vestibulaires viendrait de l’auto-grandissement qui permettrait une meilleure stabilité de la tête et un réflexe occulo-vestibulaire plus efficace.
5. Sensibilité cutanée plantaire
Dans sa revue systématique Mao et al., (2023) indique une amélioration de l’équilibre postural dynamique avec le TJQ dans le cas de neuropathies périphériques, mais pas plus que d’autres méthodes de réadaptation.
6. Centres intégrateurs
Dans son étude, Varghese et al., (2016) postule que les pratiquants de TJQ ont un coût cognitif plus bas que les non pratiquants pour des oscillations vers l’avant et vers l’arrière. Pour cela il utilise une tâche simple et une double tâche ; les temps de réponse du groupe interventionnel sont plus rapides.
Y. Li et al., (2021) analyse la descente d’escalier avec une double tâche pour un groupe pratiquant le TJQ face à un groupe qui ne fait pas d’exercice. Les deux groupes adoptent une marche plus prudente lors de la double tâche mais le groupe TJQ est moins affecté par la double tâche. La vitesse du pas est plus rapide et ils ont un risque de chutes plus faible.
X. Wang et al., (2020), quant à lui, propose un protocole où il compare l’apprentissage d’une forme simplifiée de TJQ à un entrainement d’équilibre et de contrôle postural pour des patients souffrant d’arthrose du genou dans le cas d’une double tâche lors d’une montée ou descente d’escalier. Cela permettrait de mieux cerner un potentiel effet face à une autre activité travaillant sur l’équilibre mais cette étude n’en est qu’à la phase de recrutement.
Wayne et al., (2014), dans sa méta-analyse (20 études) tend à montrer une amélioration des performances cognitives pour les pratiquants de TJQ, notamment les fonctions exécutives pour les patients peu altérés. Mais là encore, la qualité des études n’est pas suffisante pour conclure définitivement et une amélioration de la méthodologie des études est nécessaire.
Tao et al., (2017), dans son étude d’imagerie cérébrale montre qu’une intervention de 12 semaines de TJQ permettrait d’augmenter significativement le volume de matière grise du lobe temporal médian, du putamen et de l’insula. Ces zones semblent impliquées dans la mémoire et les fonctions cognitives. Cela permet donc de proposer l’hypothèse que ces zones sont impliquées dans la pratique du TJQ.
7. Réflexions sur la mise en place d’une intervention de Taiji Quan
L.-C. Wang et al., (2021) s’interroge sur les conditions d’utilisation du TJQ pour améliorer l’équilibre chez les personnes âgées. Il propose ainsi qu’avec le style Yang, il est nécessaire d’avoir au moins quatre séances par semaine d’une durée de 45 à 60 minutes.
Zou et al., (2019) partant du principe que le TJQ avait montré une certaine efficacité face à un groupe contrôle de non-actifs, propose de comparer deux styles de TJQ. Face au style Yang très répandu (et présenté comme le plus efficace en termes de santé), il propose un enchainement simplifié de style Chen (18 mouvements au lieu des 78 habituels de la forme ancienne). Ce style présente des postures plus basses (donc une intensité plus élevée) et une gestuelle plus complexe. Son travail semble montrer une efficacité supérieure du style Chen, que ce soit sur la fonction cognitive ou l’équilibre (sur une population de chinois âgés). Un bel exemple que l’accessibilité ne garantit pas l’efficacité. Il est à noter que le style Yang dérive directement du style Chen et a subi des « simplifications ».
Chen et al., (2023), quant à lui, compare le style Yang au style Sun (qui découle indirectement du premier) dans sa revue systématique et postule une meilleure efficacité du style Yang.
Spécificités du Taiji Quan
La pratique du TJQ, quel que soit le style, présente plusieurs principes communs sur lesquels s’appuyer pour éclairer les résultats des études.
Le premier est un auto-grandissement. Cette poussée du haut du crâne vers le ciel (correspondant au vertex et au point d’acupuncture Bǎi Huì) mobilise les érecteurs du rachis. L’implication « de la tête » limite les oscillations posturales habituelles, dans la logique de pendule inversé (stratégie cheville-hanche), et pourrait contribuer au réflexe occulo-vestibulaire.
À cela s’ajoute le relâchement du bassin vers le bas qui entraine une légère rétroversion du bassin et un étirement de la colonne, ce qui réduit les lordoses et la cyphose.
Les jambes sont semi fléchies, facilitant la rétroversion du bassin et sollicitant les quadriceps dans tous les mouvements de TJQ. Ce qui baisse légèrement le centre de gravité. Cette composante est une explication potentielle de l’amélioration des TDM6 et des équilibres en appuis unipodal (phase d’appui de la marche).
L’écartement entre les pieds est un peu plus large que les hanches, augmentant d’autant le polygone de sustentation. La semi flexion des jambes structure le bas du corps comme un arc boutant en architecture, le bassin relâché étant la clé de voute qui stabilise la structure.
Comme le montre Hamaoui et al., (2010), le mode de respiration (ventral ou costal) implique des oscillations plus ou moins importantes (liées aux muscles mis en jeu).
Le positionnement des bras et le relâchement des épaules permettent de remplir le poumon de manière efficiente (ouverture de la poitrine sans fermeture par l’omoplate).
Si le TJQ présente des respirations différentes en fonction du type de mouvement (déplacement ou frappes), la respiration impliquée dans la posture est majoritairement ventrale mais on peut la qualifiée d’« améliorée » : la rétroversion du bassin permet de ne pas uniquement gonfler le ventre mais d’impliquer aussi l’arrière du dos limitant ainsi le déplacement du centre de gravité vers l’avant.
Contrairement à la marche « classique », celle de TJQ se réalise en restant toujours à la même hauteur, le maintien à niveau étant assuré par la semi flexion des jambes. La jambe oscillante passe de l’arrière du corps à l’avant en se rapprochant du centre de gravité dans un mouvement en demi-cercle. De plus, le transfert de poids de corps ne se réalise qu’une fois le talon de la jambe avant posé. Cette stratégie de déplacement permet d’augmenter la stabilité pendant le mouvement.
L’amélioration de l’équilibre, suggérée dans les études, par la pratique du TJQ peut donc être éclairée par une stratégie de réduction de l’instabilité structurelle (abaissement du centre de gravité, augmentation du polygone de sustentation, ajout d’un étirement vers le haut), une réduction des perturbateurs de la posture (respiration et rythme cardiaque) mais aussi un renforcement musculaire des membres inférieurs, une amélioration de la proprioception et un éventuel effet sur les centre intégrateurs via un travail en tâches multiples.
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