Une conférence proposée par le :
Dr Guillaume Wavreille,
SOS mains à Lesquin
Résumé
Epicondylalgies
- Chef de file des épicondylalgies : Epicondylite latérale ou « tennis elbow«
- Diagnostic clinique
Traitement :
- La kinésithérapie et les thérapeutiques infiltratives occupent une place prépondérante
- Jamais chirurgical d’emblée
Les tableaux cliniques
Forme aigüe
> Douleurs récentes chez un adulte jeune : symptomatologie directement en rapport avec un effort récent :
- Douleurs mixtes, de quelques jours à quelques semaines,
- Hypersollicitation de l’enthèse des muscles épicondyliens latéraux antérieurs
> Aucun examen complémentaire nécessaire
> ThérapeutiqueRepos ± physiothérapie et ondes de choc
- Prévention : analyse du matériel, de la posture, du geste sportif +++
- Infiltration de corticoïdes retard : à éviter
> Cicatrisation possible, en 10 à 12 semaines
Forme chronique
> Évolution depuis plusieurs mois avec périodes d’accalmie douloureuse
> Palpation = origine des douleurs :
> Pathologie tendineuse : face antérieure de l’épicondyle latéral
- Pathologie articulaire : au niveau de l’interligne huméro-radial
- Pathologie nerveuse (compression du nerf radial) au sein de la masse charnue des épicondyliens
> Tests reproduisant les douleurs d’épicondylite :
- Extension du poignet contre-résistance
- Extension contre-résistance du 3ème rayon
- Flexion passive du poignet
- Test de la chaise
Forme de douleurs fixées
- Situation difficile mais fréquente
- Généralement bilan morphologique anormal : Enthèse des épicondyliens anormale, Articulation huméro-radiale souvent dégénérative
- Douleurs mixtes : tendineuse, articulaire
- Analyser les situations pour déterminer la meilleure stratégie thérapeutique
- Le traitement chirurgical, bien expliqué, permet de réduire la symptomatologie douloureuse sans l’éliminer totalement
Arthrosopie
Epicondylalgies médiales
- 5 fois moins fréquente que l’épicondylalgie latérale
- Golfer’s elbow, 40 ans ++++++
- Lanceur, 20 ans
Traitement :
- Repos, antalgiques
- Physiothérapie
- Conseils sportifs : matériel, étirement, travail isométrique ++
- Infiltrations ++ : unité musculo-aponévrotique très différente de l’enthèse des épicondyliens latéraux (insertion mixte : musculaire et tendineuse), peu de lésion tendineuse fissuraire mais plutôt des lésions musculaires
- En dernier recours : traitement chirurgical
Lésions du biceps brachial
> a – Tendinopathies
- Rares
- Souvent calcifiantes, processus pathologique mal connu, peu évoluer vers la synostose RUP
- Traitement non consensuel
> b – Rupture
- 5% des ruptures du biceps (largement dominées par les ruptures du LT)
- Homme, 40 ans, membre dominant, flexion forcée à 90°, extension sur biceps contracté
- Diagnostic clinique !!! (ATTENTION aux faux négatifs vus à l’échographie « rupture partielle » car continuité de la gaine du tendon)
Traitement toujours chirurgical :
- En urgence car rétraction musculaire ++
- Si errance diagnostique et thérapeutique, préférer le traitement chirurgical secondaire à l’abstention (ténodèse sur brachial)
Lésions du triceps brachial
> a – tendinopathie
- Sportives : sport de lancer ++, boxe HYPERSOLLICITATIONS
- Ruptures rares plutôt insuffisance tricipitale chronique sur déhiscence tendineuse progressive
- Douleurs postérieures
- Extension contrariée douloureuse, point exquis en regard de la fosse olécranienne
- Imagerie normale
- Traitement : physiothérapie, PAS d’infiltration (car risque d’atrophie tendineuse)
> b – Entésopathie calcifiante
- Éperon olécrânien (« périostite » ?)
- Douleur souvent assez aigüe
- Hygroma réactionnel constant
Traitement :
- abstention (mais risque de rupture secondaire)
- Traitement chirurgical : résection de l’éperon et plastie tendineuse
- Suites : activité sportive fonction de la réparation tendineuse 6 à 12 semaines