Le premier stade est de comprendre ce qui arrive et de penser au Yips.
C’est une technopathie sportive (mais pas seulement !) neurologique qui intervient lors de l’exécution d’un geste ou une figure nécessitant concentration et justesse.
Selon le dictionnaire Oxford, le Yips est un sursaut bref et violent qui survient plus particulièrement dans un moment d’excitation et de joie.
Mieux comprendre le Yips
Le Yips est une contraction et des tremblements involontaires des muscles lors de l’exécution du geste sportif entraînant une gêne certaine et une diminution de la qualité du jeu avec une anxiété répétitive de la peur de l’échec. C’est une perte de sa capacité, apprise depuis des années, d’effectuer le mouvement précis final qui permet de performer.
Plus grave, il peut s’agir d’un spasme généralisé avec perte des fonctions cognitives lors de l’exécution d’une figure sportive.
Les symptômes
Si le Yips touche par exemple un cycliste lors d’une descente d’un col ou un plongeur lors de son vol après avoir quitté le tremplin les conséquences peuvent être dramatiques.
Le sportif… mais aussi au travail lors de la réalisation de geste précis, le Yips empêche le mouvement final et peut aussi être la conséquence d’accident du travail.
En musique, les batteurs ou autres violonistes peuvent aussi être pris de Yips et ne plus pouvoir suivre le rythme imposé par le chef d’orchestre et la mélodie.
Les exemples sont nombreux mais souvent peu compréhensible par l’entourage et source d’abandon ou de réorientation sportive ou professionnelle.
Un peu de physiologie neurologique
Il existe un conflit entre les ordres du cerveau et la mise en œuvre coordonnée des muscles agonistes, ceux qui facilitent le geste, et les muscles antagonistes, ceux qui empêchent les mouvements parasites, rendant impossible la mise en place du réflexe myotatique et perturbant les fonctions cognitives.
Les activités concernées
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- Golf : tremblement lors du petit jeu et surtout du putting. Mais aussi lors du drive avec la peur de partir hors limite ou d’atteindre un bunker !
- Tennis : surtout lors du service par la crainte de la double faute.
- Tir à l’arc
- Tir à la carabine
- Jeu de fléchettes
- Baseball
- Billard
Mais… finalement, tous les sports ou activités répétitives sont concernés.
Le traitement
Le premier stade est de comprendre ce qui arrive et de penser au Yips.
Les traitements neurologiques tranquillisants, anxiolytiques, bêtabloquants ou myorelaxants apportent peu et peuvent être interdits par la législation du dopage.
- Doit être traitée par psychothérapie, hypnose ou préparation mentale avec une profonde prise de confiance en soi.
- Rééducation spécifique avec physiothérapie, stimulation , étirements et travail controlatéral.
Le principe du détournement d’attention doit primer en éliminant la peur de l’échec.
Attendre le but ou la cible doit redevenir naturel par la mise en action d’une routine conduisant à une séquence gestuelle avec une mise en action des muscles concernés sans autocontrôle volontaire.
Imagerie mentale, vidéo, serious games, stimulateurs seront autant d’aides à la reconquête de son geste. Modifier sa routine est aussi est des éléments de la reconquête de son niveau antérieur. Retravailler sa condition physique et sa concentration avec les techniques habituelles comme la sophrologie.
Conclusion
Bref les meilleurs sont souvent touchés car en sport on veut souvent atteindre l’impossible ! Mais cela fait partie de la beauté du sport. Alors si par hasard vous rater votre put ou vous faites une double faute, ou encore ratez votre cible, oubliez de suite votre frustration sans « gamberger » si non le YIPS vous guette !!!