Le football sport roi de la planète peut-il échapper au dopage ?
Personne ne peut répondre à cette question et surtout pas ceux qui pensent tout connaître tant il est difficile de mettre en corrélation le nombre de cas positifs et la face cachée du dopage. Malgré tout en 2005 la FIFA déclare 78 cas positifs sur plus de 25 000 contrôles.
En France pour l’ALFD sur 8312 contrôles en 2008 tous sports confondus le football représentent 6% des contrôles avec 17 positifs sur l’ensemble des licenciés dont les pros. On se retrouve en dessous de la barre des 3% de procédures ce qui est loin d’être significatif. Pourtant « les veuves » du Calcio et autres footballeurs dénoncent les morts précoces par cancers ou accidents cardiaques. Enfin remarquons la difficulté d’exercice de nombreux médecins du sport souvent plus considérés comme gêneurs par les entraîneurs et dirigeants. Restons optimistes et avouons que le football n’est pas le sport idéal pour ce doper car il faut y associer beaucoup de qualités pour gagner. Mais restons vigilants et surveillons les jeunes qui pour devenir une vedette et se faire remarquer par un agent afin d’intégrer un grand club peuvent être prêt à tout.
Extrait du règlement FIFA Coupe du Monde 2010
1. Le dopage est interdit. La FIFA informera les associations participantes des procédures de contrôle de dopage et des substances interdites par le biais d’une circulaire. 2. La Commission d’Organisation sera chargée de déterminer le laboratoire, parmi ceux accrédités par l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), qui procèdera à l’analyse des échantillons. 3. Le Code disciplinaire de la FIFA, le Règlement du contrôle de dopage de la FIFA, ainsi que les autres directives de la FIFA en vigueur s’appliquent à la Coupe du Monde de la FIFA 2010
Déclaration du Docteur D’hooge, Président commission médicale de la FIFA » Je n’ose pas dire qu’il n’y a pas de dopage dans le football. Nous comptons 260 millions d’affiliés. Donc, il serait inadmissible de dire qu’il n’y en a aucun qui pourrait se doper. Mais, à mon avis, il n’y a pas de culture de dopage dans le football « . » La FIFA veut avoir un football sans dopage, car c’est un fléau qui va à l’encontre de l’éthique du sport, de l’intégrité de nos compétitions et de la santé de nos athlètes « . Afin d’atteindre cet objectif, » nous effectuons annuellement entre 30.000 et 35.000 contrôles antidopage sur un total de 150.000 effectués dans le monde, soit le majorité des contrôles au niveau international « , a-t-il fait observer, ajoutant que les résultats sont « excellents », à savoir « un pourcentage positif en dessous de 0,3 pc ». »
A l’occasion de la Coupe du Monde, j’ai réuni les 32 médecins des équipes qualifiées pour leur expliquer la stratégie antidopage envisagée et avoir leur appui pour l’organisation d’un Mondial sans dopage à l’instar des précédentes éditions en France (1998), au Japon et Corée (organisation commune en 2002) et en Allemagne (2006) « . Le deuxième volet de cette stratégie, qui intervient pendant la phase finale du Mondial, consiste en des visites programmées, pendant les entraînements aux 32 équipes qualifiées en vu d’effectuer un contrôle urinaire et sanguin sur 8 joueurs par sélection, ce qui totalise 256 contrôles. » En plus, lors de chacun des 64 matches programmés, nous choisirons via un tirage au sort, comme par le passé, quatre joueurs (deux par équipe) ce qui donne encore 256 contrôles « .
Pour en savoir plus : Dopage : 22 millions pour rien (déclaration de l’AFP 21/02/10) La politique antidopage ciblant systématiquement les footballeurs individuellement coûte » 30 millions de dollars (22 millions d’euros) par an » et est » inefficace « , a affirmé dimanche Jiri Dvorak, le responsable de la commission médicale de la FIFA. M. Dvorak, qui s’exprimait lors d’une conférence médicale à Sun City (nord-ouest de l’Afrique du Sud), a indiqué qu’environ 10 cas sur 33.000 tests pratiqués annuellement pour un coût de 1000 dollars chacun, c’est-à-dire 0,03 %, s’avéraient positifs aux stéroïdes anabolisants. » Nous pensons que les contrôles individuels systématiques pendant et en dehors des compétitions de football sont réellement inefficaces. Les tests pratiqués à l’aveugle et à n’importe quel moment dans les équipes de l’élite offriraient un effet plus dissuasif » a déclaré M. Dvorak. » Les faits et les chiffres… justifient l’hypothèse selon laquelle il n’y a pas d’évidence scientifique d’un dopage systématique dans le football pour rehausser les performances » a-t-il ajouté. Les années passent………
Dans les années 1950
Le mot doping était utilisé pour désigner l’utilisation de produits permettant d’être plus fort.
– Les amphétamines selon certaines rumeurs sont utilisés par des clubs de l’Est.
– En France c’est le RC Strasbourg et son médecin qui publia sur l’intérêt de la prise de produits de maintient de la performance sans doping.
– L’alcool est souvent utilisée à la mis temps pour redonner un coup de fouet.
– Utilisation dans les vestiaires d’injections de novocaïne (anesthésique local).
– La caféine est utilisée comme stimulant avant le match.
Dans les années 1960
– Les pays de l’Est pratiquent le dopage d’Etat dans différents sports dont le football. Certains joueurs du Dynamo Berlin et d’autres ont été dopés à leur insu.
– Utilisation des infiltrations pour « endormir le mal » de mélanges douteux
– Le Celtic de Glasgow alors championne d’Europe laisse ses joueurs se « tonifier »avec un verre de whisky.
– Le médecin du LOSC le Docteur Louis Delezenne médecin de la FFF dénonce l’utilisation des amphétamines dans le football.
– Apparition des anabolisants « le petit déjeuner des champions ».
– Le guronsan et d’autres sont utilisés pour donner des forces pour gagner.
– La cortine fait son apparition dans les vestiaires sur un sucre avant le match et à la mi-temps.
– Les infiltrations de cortisone sont utilisées régulièrement dans les stades.
– Le Professeur Niquet Président de la société Française de médecine du sport évoque l’utilisation « folle » de la digitaline dans le sport et au football.
– Utilisation par certains footballeurs Italiens du Paraton pour combattre le mal des transports ou au contraire pour être en grande forme !
Dans les années 1970
– Apparition dans le football du rééquilibrage hormonal.
– Capitaine de l’équipe d’Allemagne en 1974, Franz Beckenbauer dit avoir « une méthode » particulière pour demeurer au top niveau : l’injection de (son) propre sang.
– Utilisation systématique pour éviter la douleur de médicaments type anti inflammatoire.
– Utilisation de la coramine glucose comme « retardateur » de la fatigue.
– Utilisation de l’éphédrine pour « s’éclaircir » la cage thoracique !
– De nombreuses équipes mettent en place avec leur médecin une préparation biologique qui est « différentes »de l’équilibre hormonal.
– Le docteur Poty médecin de la grande équipe des verts dit donner des tranquillisants les soirs après les matchs.
– Des globules rouges en perfusions pour certains sportifs et footballeurs
Dans les années 1980
Evolution du mot doping vers dopage
– Dans son livre intitulé « Coup de sifflet » Schumacher décrit les penchants de l’équipe d’Allemagne pour l’éphédrine expliquant pourquoi il est devenu « célèbre » lors de son agression.
– José Touré raconte également dans son ouvrage « Prolongations d’enfer » son expérience nantaise et les visites médicales avant le match qui donnait lieu à d’étranges « piqûres de vitamines ». Mais il s’agissait de préparation biologique.
– Utilisation possible des ralentisseurs du cœur (bêtabloquant) chez les gardiens.
– Le cannabis surtout chez les gardiens.
– La cocaïne fait son apparition dans le football international.
– Anziani positif pour avoir soigné un mal de tête au diantalvic.
– Vrai et fausse affaire des transfusions sanguines en Italie.
A partir des années 1990 ……jusqu’à nos jours
– Ultime star du football, Diego Maradona est contrôlé positif à l’éphédrine pendant la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis. Il est exclu de la compétition.
– Fabien Barthés suspendu pour avoir été positif au cannabis.
– Bernard Lama suspendu aussi pour un contrôle positif au cannabis.
– Débat sur l’utilisation du cannabis dans le football.
– David Garcion (LOSC) Cyril Pouget (Le Havre) Dominique Arribagé (Toulouse) Vincent Guerin (Paris) sont positifs à la nandrolone à leur insu mais sanctionnés ; par contre Antoine Sibierski (Auxerre) est blanchi.
– Caniqgia joueur de l’AS Rome est suspendu 13 mois pour utilisation de la cocaïne.
– Affaire de contre dopage en mettant volontairement du valium dans l’eau pour endormir l’adversaire.
– Un contrôle inopiné à la demande du ministère est organisé lors du stage de préparation de l’équipe de France à Tignes en 98.
– Les transfusions de sang font couler beaucoup d’encre surtout dans les clubs italiens.
– L’asthme fait débat avec l’utilisation des spray de salbutamol, les AUT doivent aussi être demandé au football.
– Deux joueurs du club italien de Pérouse sont contrôlés positifs à la nandrolone dès la 2e journée de Championnat.
– « Le foot doit sortir des pharmacies » déclare Zdenek Zeman, ancien entraîneur de la Roma. Ces déclarations déclencheront l’enquête du procureur Guariniello et le retentissant procès du football italien dont la Juve.
– EPO et football, un vaste tabou mais une réalité dénoncée par le docteur Michel D’hooghe Président de la commission médicale de la FIFA.
– Affaire Festina (juillet 98) qui éclabousse le cyclisme et non le football car la Coupe du Monde en France a été sous haute surveillance pour éviter le scandale de résultat positif. Les équipes ont réussi une préparation pour passer entre les mailles du filet Français !
– Finale de la coupe du monde remportée par la France et affaire Ronaldo.
– Aucun positif en 1998 pendant la coupe du monde de football.
– Les malles diplomatiques des équipes présentes en France pendant la Coupe du Monde sont remplies de produits top secret « diplomatique »
– Les produits masquants sont-ils utilisés en football et par la filière Espagnol en lien avec les cyclistes ?
– Fernando Couto et Josep Guardiola sont contrôlés positifs à la nandrolone, tout comme les internationaux néerlandais Edgar Davids et Frank de Boer.
– En février 2002, deux cadres dirigeant du club de la Juventus de Turin se retrouvent devant les tribunaux, accusés d’avoir administré des médicaments dangereux pour la santé.
– Le Dr Jean-Marcel Ferret médecin de l’équipe de France, championne du monde, confirme que les joueurs évoluant en Italie prenaient régulièrement de la créatine entre 1995 et 1998.
– Abel Xavier (Portugal) est suspendu 18 mois pour un contrôle antidopage positif à un stéroïde anabolisant.
– Débutée à la fin des années 1990, l’affaire de dopage dans le football italien dite « affaire des veuves du Calcio » vient de connaître un nouveau tournant. Un rapport commandé par le procureur italien Raffaele Guariniello dresse un tableau pour le moins alarmant. Cancer du colon, du foie, de la thyroïde, leucémie, sclérose… les anciens footballeurs professionnels italiens sont deux à dix fois plus fréquemment malades que le reste de la population.
– Bernard Tapie dément l’utilisation de produits par piqûre à Olympique de Marseille pendant sa Présidence.
– Fabio cannavaro positif à la cortisone avec une AUT perdue.
– Hossam Ghagy positif et forte suspicion de dopage de l’équipe d’Egypte en coupe d’Afrique de nations mais tous les contrôles sont revenus négatifs.
– Adrian Muti est positif à la cocaïne .
Consultez une liste des cas de dopage dans les sports sur Wikipédia.
Conclusion
La Coupe du Monde de football va faire rêver le monde entier et induire une augmentation de pratique chez les jeunes pour un bien être physique, psychique et social . Alors que l’on soit écouté et que cette fête du sport et de la télévision nous donne un vainqueur qui nous fasse rêver longtemps.
Sportez-vous bien et surtout pour lutter contre la sédentarité il ne suffit pas de regarder un match à la télévision mais aussi de s’inscrire dans un club pour une pratique régulière. Découvrez quels sont les bienfaits du sport pour la santé, en lisant : A vos marques… prêts ? bougez ! des Docteurs Bacquaert et Maton aux Editions Chiron.
Lire aussi :